Thanatopraxie et VIH

Soins funéraires aux séropositifs : l'Igas prône la levée de l'interdiction

Un rapport administratif se prononce en faveur de la levée de l’interdiction des soins funéraires aux séropositifs s’ils sont limités à des lieux équipés et réservés.

  • Par APM avec la rédaction
  • GILE MICHEL/SIPA
  • 07 Fév 2014
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    Les soins funéraires ouverts à tous. Dans un rapport commun rendu public ce 6 février, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale de l’administration (Iga) se prononcent en faveur de la levée de l’interdiction des soins funéraires pour les personnes infectées par le VIH ou les hépatites B ou C. Un arrêté de juillet 1998 l’interdit pour le moment.

    Le rapport demande « que le VIH et l’hépatite soient retirés de la liste des maladies pour lesquelles la pratique des soins funéraires est interdite. » Mais à une condition : que les soins de thanatopraxie soient réservés à des lieux dédiés, sans aucun risque pour la santé des thanatopracteurs. Car les soins funéraires ne sont pas sans risque : une contamination respiratoire ou par exposition au sang est possible. Pour ouvrir ces soins aux personnes infectées par le VIH ou les hépatites, il faudra donc limiter la pratique.

    Pourquoi une telle décision après des années d’interdiction ? Le rapport de l’Igas et de l’Iga invoque une « rupture d’égalité » d’accès au soin avec laquelle il faut rompre. Une décision qui s’inscrit dans la lignée du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) qui avait recommandé en janvier 2013 la levée de l’interdiction. Début janvier, une pétition a été lancée dans le même objectif. C’est elle qui a initié ce double rapport. Le Conseiller régional d’Ile-de-France Jean-Luc Romero demandait de mettre fin à cette « discrimination » injustifiée. Les appels se sont multipliés depuis plusieurs années - avis du Conseil National du Sida (CNS) et du Défenseur des droits, appels des associations de lutte contre le Sida - et ont entraîné la mobilisation de nombreuses personnalités. Cette étape supplémentaire marque une avancée vers l’ouverture des soins funéraires aux personnes infectées par le VIH ou les hépatites.

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