Gynécologie

Une meilleure réponse de "l'hormone de la grossesse", clé contre l'infertilité ?

Le renouvellement de la progestérone pourrait contrôler l'inflammation de l'appareil reproducteur féminin, qui est liée à l'infertilité.

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  • 20 Mai 2025
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    On parle d’infertilité lorsqu’une grossesse ne survient pas après 12 à 24 mois de rapports sexuels complets, réguliers (deux à trois fois par semaine) et sans contraception, selon l’Assurance Maladie. De nombreux facteurs, tels que l'âge, le mode de vie et les facteurs environnementaux, sont en cause dans la diminution de la fertilité.

    Dans une nouvelle étude, parue dans la revue Science Advances, des chercheurs de la faculté de médecine de l’université du Missouri (États-Unis) se sont intéressés au rôle de la progestérone. Cette hormone est essentielle à la croissance embryonnaire, première étape du développement fœtal. Pour mener à bien les travaux, l’équipe a procédé à l'ablation conditionnelle du récepteur classique de la progestérone dans les cellules épithéliales de l'oviducte (conduit par lequel l'ovule quitte l'ovaire) chez des souris.

    L'inflammation de l'appareil reproducteur féminin peut rendre la conception difficile

    Selon les résultats, 40 % des embryons prélevés chez des femelles étaient non viables ou présentaient un retard de développement, ce qui indique que l'expression de la progestérone est cruciale pour le développement embryonnaire. En outre, les scientifiques ont découvert qu'un manque de protéines dans l'organisme pour répondre à la progestérone entraîne une augmentation de l'inflammation. "On ignore encore si ces faibles taux de protéines provoquent l'inflammation."

    Pour rappel, l’inflammation est néfaste pour le développement embryonnaire. Les embryons sont très sensibles aux facteurs de stress présents dans leur environnement. "L'inhibition pharmacologique de l'inflammation par des anti-inflammatoires non stéroïdiens a significativement réduit les taux d'interleukine-22 (IL-22), un gène pro-inflammatoire, dans les trompes de Fallope et a permis de sauver le développement embryonnaire chez les femelles", peut-on lire dans les recherches.

    Cibler "les voies inflammatoires spécifiques" pour "améliorer le développement des embryons"

    Étant donné que les données montrent que les femmes présentant un faible taux de progestérone ou une inflammation de l'appareil reproducteur ont généralement plus de difficultés à concevoir et à tomber enceintes, les auteurs suggèrent qu’un traitement permettant de renouveler et mieux répondre à la progestérone et réduire l’inflammation pourrait aider les patientes. "Nous prévoyons actuellement d'étudier comment le ciblage de voies inflammatoires spécifiques dans l'appareil reproducteur féminin pourrait améliorer le développement des embryons et le succès de l'implantation", ont-ils conclu.

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    JDF