Pollution

Environnement urbain : un cas d’asthme sur dix pourrait être évité

Des chercheurs ont découvert que 11,6 % des cas d’asthme étaient liés aux facteurs environnementaux urbains, tels que la pollution de l’air, l’environnement urbain construit et la température ambiante. 

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  • 18 Mai 2025
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    Un cas d’asthme sur dix pourrait être évité avec un urbanisme plus sain, selon une nouvelle étude publiée dans la revue The Lancet Regional Health-Europe. D’après les scientifiques, trois facteurs augmentent le risque : la pollution de l’air, l’environnement urbain construit (mesuré, par exemple, par la densité de construction ou le manque d’espaces verts) et la température ambiante. 

    11,6 % des cas liés à ces trois facteurs environnementaux

    Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs du Karolinska Institutet, en Suède, ont analysé les données de 350.000 personnes, issues de quatorze cohortes de sept pays européens. Plus précisément, c’est à partir de leurs adresses postales que les scientifiques ont réussi à relier les risques environnementaux à leur état de santé.

    Les études précédentes se concentraient généralement sur un seul facteur environnemental à la fois, explique Zhebin Yu, auteur principal, dans un communiqué. Nous avons, pour notre part, combiné plusieurs facteurs afin de montrer comment leur interaction contribue au développement de l’asthme. Cela offre une vision plus complète de l’impact de l’environnement, car vivre en ville implique souvent d’être exposé simultanément à plusieurs éléments défavorables”.

    En tout, 7.500 participants ont développé de l’asthme pendant leur enfance ou à l’âge adulte. Les chercheurs ont découvert que 11,6 % de ces cas pouvaient être expliqués par la combinaison de ces trois facteurs environnementaux. Cela signifie que dans un environnement urbain plus sain, environ une personne asthmatique sur dix n’aurait pas développé la maladie. 

    L’impact de la pollution de l’air sur la santé

    Cela est utile pour les responsables politiques et les autres acteurs de l'urbanisme, souligne Erik Melén, l’un des auteurs. Cette méthode permet d'identifier les zones à risque dans les zones urbaines existantes, mais elle peut également être utilisée lors de la planification de futurs environnements urbains”.

    Selon l'Unicef, l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé humaine est de plus en plus important. La 5e édition du rapport State of Global Air (SoGA) indique qu’en 2021, l’exposition des humains à celle-ci aurait été à l’origine de 8,1 millions de décès dans le monde. Plusieurs études ont par ailleurs montré des liens entre la pollution de l’air et divers problèmes de santé : l’accident vasculaire cérébral (AVC), hypertension artérielle, risque de complications lors de la grossesse, etc. 

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    JDF