Onco-dermatologie

Mélanome avancé BRAF muté : déception pour l’association anti-PD1 et thérapies ciblées

L’ajout d’un anti-PD1 à une combinaison de thérapies ciblées n’améliore pas la survie sans progression dans le mélanome avancé ou métastatique avec mutation BRAF.

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  • 30 Mars 2022
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    Le recours aux thérapies systémiques actuelles a révolutionné la prise en charge des mélanomes avancés, ce qui se traduit par une nette amélioration de la survie globale. Toutefois, malgré ces progrès, près de la moitié des patients ayant un mélanome non résécable ou métastatique décèdent dans les 5 ans, ce qui conduit à tester de nouvelles combinaisons de traitements. Chez les patients ayant un mélanome avec mutation BRAF V-600, les recommandations préconisent l’association d’un inhibiteur de BRAF et d’un inhibiteur de MEK.

    Dabrafénib et tramétinib, avec ou sans spartalizumab

    Plusieurs études récentes avaient souligné les potentiels bénéfices de l’ajout, en première ligne, d’un inhibiteur de checkpoint immunitaire à la combinaison de thérapies ciblées, approche thérapeutique testée dans l’essai COMBI-i, ayant inclus 532 patients. Cette étude de phase 3, dont les résultats sont publiés dans le Journal of clinical oncology, a évalué l’impact d’un traitement associant, à différentes posologies, un anticorps anti-PD1, le spartalizumab, et deux thérapies ciblées, le dabrafénib et le tramétinib, versus ces deux derniers avec un placebo.

    Pas d’impact sur le taux de réponse objective

    Déception donc, puisque l’analyse des données colligées en juillet 2020 ne plaide pas en faveur de la supériorité de la trithérapie sur la survie médiane sans progression : 16,2 mois versus 12 mois (odd ratio 0,82, différence non statistiquement significative). Les taux de réponse objective étaient respectivement de 69 % (183/267 patients) vs 64 % ((170/265 patients).

    La combinaison des trois traitements a induit plus d’effets indésirables de grade 3 que le recours aux seules thérapies ciblées (55% vs 33 %) et a nécessité plus de modifications de posologies.

    L’analyse des données va se poursuivre, notamment à la recherche de biomarqueurs prédictifs d’une meilleure réponse thérapeutique.

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