Onco-dermatologie
Mélanome métastatique BRAF-muté : bénéfice de survie maintenu après 5 ans avec un anti-BRAF/anti-MEK
Les données de suivi à 5 ans de l’étude COLOMBUS confirment les bénéfices de l’association anti-BRAF/anti-MEK sur la survie globale des patients porteurs d’un mélanome métastatique muté BRAFV600.
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L’association d’un anti BRAF et d’un anti- MEK a déjà fait la preuve de ses bénéfices sur la survie sans progression et la survie globale, et est devenue le traitement standard du mélanome métastatique muté BRAFV600.
En fonction du taux de LDH à l’inclusion
Les données à 5 ans de l’étude COLOMBUS, (577 patients inclus), présentées lors du dernier congrès de l’ASCO, confirment la pertinence de cette stratégie thérapeutique : chez les patients ayant reçu un traitement associant un inhibiteur de BRAF, l’encorafénib, et un inhibiteur de MEK, le binimétinib (protocole COMBO 450) la médiane de survie globale a été de 33,6 mois et la survie globale à 5 ans de 34,7%.
Chez les patients dont le taux de lactate déshydrogénase (LDH) était normal à l’inclusion, le taux de survie globale à 5 ans a été de 45,1%.
Comparativement aux traitements donnés seuls
Des résultats meilleurs donc que ceux rapportés dans les deux autres bras de traitement : médiane de survie globale de 23,5 mois et taux de survie globale à 5 ans de 34,9% (41,8 % en cas de LDH normale à l’inclusion) pour l’encorafénib seul (ENCO 300) et respectivement de 16,9 mois et 21,4 % (28,4 % en cas de LDH normale à l’inclusion) pour le vémurafénib seul (VEM).
Les taux de survie sans progression à 5 ans ont été de 22,9 % dans le bras COMBO 450, de 19,3% dans le bras ENCO 300 et de 10,2% dans le bras VEM. Les taux de réponse objective ont été respectivement de 64,1%, 51,5% et 40,8%, avec des durées de réponse de 18,6 mois, 15,5 mois et 12,3 mois respectivement.
Les données de tolérance de l’association anti-BRAF/anti-MEK convergent avec les résultats antérieurs et devraient faire l’objet de présentations ultérieures. Les auteurs précisent qu’après l’arrêt du traitement, la majorité des patients des 3 bras thérapeutiques ont reçu des inhibiteurs de checkpoint immunitaire en rescue.











