Onco-thoracique

CBPNPC : la recherche sur les biomarqueurs de la réponse aux immunothérapies progresse

Dans le cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules, le PD1/PDL1 ne suffit pas aujourd’hui à prédire la réponse aux immunothérapies et la recherche a isolé nombre de biomarqueurs potentiellement prédictifs de la réponse. Reste à savoir lequel sera standardisé.

  • Meletios Verras/istock
  • 02 Déc 2022
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    L’immunothérapie, comprenant notamment les inhibiteurs de checkpoint immunitaires est devenue un traitement incontournable dans la prise en charge du cancer broncho-pulmonaire, au stade localement avancé et métastatique. Et des résultats publiés début 2022 ont montré l’effet de ces molécules au stade localisé en néoadjuvant.

    Une revue dans JTO fait le point sur l’état d’avancement des recherches.

    Le PDL1 et le TMB comme biomarqueurs de réponse à l’immunothérapie

    Le taux de PDL1 exprimé à la surface des cellules tumorale est à ce jour le biomarqueur utilisé en routine pour la décision de traitement par immunothérapie : le pembrolizumab est indiqué seul en monothérapie en 1ère ligne métastatique si le taux de PDL1 est ≥ 50%, en l’absence de contre-indication, et en l’absence de mutation ciblable. Cependant, il s’agit d’un biomarqueur non optimal car tous les patients concernés ne vont pas répondre.

    La charge tumorale mutationnelle (Tumor Mutational Burden) a aussi été proposé en tant que biomarqueur pour prédire les patients répondeurs des non-répondeurs. Il existe cependant une diversité de techniques pour obtenir ce marqueur qui n’est aujourd’hui pas homogène et donc peu utilisable en pratique. Le PDL1 et le TMB ont été largement utilisés dans les essais princeps d’immunothérapie.

    Les nouveaux biomarqueurs potentiels de réponse à l’immunothérapie

    Aujourd’hui la recherche translationnelle analyse de façon plus fine le microenvironnement immunitaire tumoral. La présence d’un pool de lymphocytes T CD8 cytotoxiques, censés attaquer et détruire les cellules tumorales, a été analysé. Seulement avec des techniques propres à chaque laboratoire de recherche. Les marqueurs de surface CD39 et PD1 marquent une réponse immunitaire anti-tumorale, bien qu’il n’y ait pas de dosage homogène de cette population.

    Des biomarqueurs circulants provenant du sang, les taux de CD4 et de CD8 circulants, ont aussi été analysés, sans conclusion généralisable à ce stade.

    L’analyse du transcriptome (RNA sequencage) a aussi été cité dans des travaux de recherche translationnelle récents, avec une signature transcriptomique des lymphocytes T avant et après immunothérapie qui semblent prédire la réponse au traitement.

    Pas de technique actuellement standardisée

    À chaque fois, ces techniques sont hétérogènes, chaque laboratoire de recherche menant ses recherches de son côté. Et aucun aujourd’hui n’est transposable en routine, étant donné les délai d’obtention d’un résultat, et els cout nécessaire à ce type de technique.

    Cependant, on peut espérer que dans les années à venir, un biomarqueur, peut-être circulant permettra de sélectionner les patients pouvant bénéficier le mieux d’une immunothérapie.

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    JDF