Onco-thoracique

CBNPC : nouveaux biomarqueurs de résistance aux inhibiteurs de points de contrôle immunitaires

La recherche de biomarqueurs prédictifs de réponse aux inhibiteurs de points de contrôle immunitaires reste un champ d’investigation actif dans la prise en charge du CBNPC.

  • selvanegra/istock
  • 25 Oct 2022
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    Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires ont montré leur efficacité dans le CBNPC, aussi bien au stade métastatique, que localement avancé, que localisé. Seulement, tous les patients ne vont pas répondre de la même façon au traitement.

    Aux stades avancés et métastatiques seuls 20% à 35% des patients sont encore en vie à 5 ans. Si le taux de PDL1 est utilisé en pratique, il reste un biomarqueur prédictif de réponse très imparfait, surtout lorsque sa valeur est inférieure à 50%. Une étude américaine, menée par des chercheurs de l’Université de Yale, a recherché des biomarqueurs prédictifs de réponse des CBNPC à l’immunothérapie.

    Recherche des biomarqueurs prédictifs de réponse à l’immunothérapie

    Cette étude a recherché des biomarqueurs potentiels de résistance aux immunothérapies chez 56 patients atteints d’un Cancer Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC) traités par immunothérapie de 2017 à 2019.

    Un total de 71 protéines ont été recherchées chez chaque patient dans les différents tissus suivants : tumeur, leucocytes, macrophages, et stroma immunitaire. Une cohorte indépendante a été utilisée pour validation des résultats : 39 patients supplémentaires traités par immunothérapie et 236 patients non traités par immunothérapie (stades localisés opérés), tous atteints d’un CBNPC.

    La protéine CD66b sur les polynucléaires neutrophiles, biomarqueur de réponse à l’immunothérapie dans le CBNPC

    La technique de puce à ADN a été utilisée sur les échantillons FFPE des patients concernés. Cette analyse a sélectionné 71 biomarqueurs candidats potentiels. Parmi eux la protéines CD66b, retrouvée dans le stroma immunitaire, semblait associée à une moins bonne réponse sous immunothérapie.

    La survie globale des patients porteurs de cette protéine était réduite HR=1.31, p=0.016, mais ces résultats sur la survie n’étaient pas retrouvés dans la cohorte de validation.

    La quête de biomarqueurs de réponse à l’immunothérapie n’est pas terminée

    Le marqueur cellulaire CD66b est retrouvé principalement à la surface des polynucléaires neutrophiles. Plusieurs travaux de recherche suggèrent que les neutrophiles associés aux tumeurs (TAN = Tumor Associated neutrophiles) favorisent l’envahissement tumoral.

    La résistance à l’immunothérapie est un processus complexe, et le besoin en biomarqueurs prédictifs de réponse reste un challenge pour les années à venir en oncologue thoracique.

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    JDF