Addiction

Alcoolisme : les neurones associés la fin de la dépendance ont été identifiés

Parmi les milliards de neurones du cerveau, moins de 500 sont responsables de la suppression de la consommation excessive d'alcool.

  • wildpixel/iStock
  • 11 Jun 2025
  • A A

    La dépendance et la surconsommation d'alcool demeurent un enjeu majeur de santé publique mondiale, responsable, directement et indirectement, de millions de décès, chaque année, dus à plus de 200 maladies et blessures. "L'abus d'alcool entraîne une dysrégulation de l'activité du cortex préfrontal, dont les effets sur des circuits préfrontaux spécifiques impliqués dans la suppression de la consommation d'alcool restent à élucider", ont écrit des chercheurs de l’université du Massachusetts (États-Unis) dans une étude parue dans la revue Nature Neuroscience.

    Identifier d’un ensemble neuronal inhibiteur dans le cortex orbitofrontal médian

    Dans le cadre de ces travaux, ces derniers ont, grâce aux technologies de photométrie par fibre optique, pu identifier un petit groupe de neurones, moins de 500, dans le cortex orbitofrontal médian chez des souris. Ces derniers sont activés en réponse à des épisodes de consommation excessive d'alcool et limitant la consommation ultérieure d'alcool. "Les neurones activés chez les animaux émettent une protéine fluorescente extrêmement brillante, observable grâce aux technologies de photométrie par fibre optique. Comme cela se produit en temps réel, on peut identifier précisément les neurones qui s'activent lorsque l'animal est exposé à un stimulus", a expliqué l’équipe. Ensuite, à l’aide de techniques optogénétiques qui utilisent la lumière pour activer les cellules en toute sécurité chez les rongeurs vivants, ces neurones peuvent être activés et désactivés, comme un interrupteur. Cela permet aux scientifiques d'observer d'éventuels changements comportementaux et de les relier à des neurones spécifiques du cerveau.

    Alcoolisme : une "zone du cerveau étroitement impliquée dans la suppression de ce comportement"

    "Nous savons que, dans certains cas, la consommation excessive d'alcool peut entraîner une dépendance à l'alcool. Cette zone du cerveau semble étroitement impliquée dans la suppression de ce comportement. Il se pourrait qu'un dysfonctionnement de ce mécanisme soit impliqué dans la dépendance à l'alcool, et sa réactivation pourrait constituer une cible thérapeutique potentielle",
    a déclaré Gilles E. Martin, qui a participé aux recherches. Avec les progrès technologiques et la possibilité d'observer même de petits sous-ensembles de neurones, le chercheur estime qu'il pourrait n'y avoir que deux ou trois douzaines de neurones responsables de la suppression de la consommation excessive d'alcool. "Leur identification pourrait constituer une étape cruciale vers le développement de thérapies ciblées."

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.