Mélanome
Cancer de la peau : les rayons UV sont responsables de plus de 80 % des cas
Selon une nouvelle étude du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), les rayons UV sont responsables de plus de 80 % des cas de mélanome dans le monde.

- Par Sophie Raffin
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- Albina Gavrilovic/istock
Si le mélanome cutané était "une maladie rare dans le passé", son incidence a fortement augmenté ces dernières années. La cause ? L’exposition accrue aux rayons ultraviolets (UV).
Selon les estimations du Circ, une agence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), 8 cas sur 10 de cancers de la peau survenus dans le monde en 2022 étaient attribuables aux UV.
Cancer de la peau : un risque plus élevé chez “les populations à la peau claire”
Les chercheurs de cette étude publiée dans l'International Journal of Cancer du 27 mai 2025, ont déterminé qu’environ 267.000 cas de mélanomes sur les 332.000 cas enregistrés en 2022, avaient été causés par les rayons UV, soit 83 % des cas. Et les hommes sont davantage concernés par les cancers de la peau liés à ces rayonnements avec une proposition de cas de 86 % contre 79 % chez les femmes.
En plus des différences entre les sexes, le Circ a mis en évidence des divergences régionales. "Le fardeau du mélanome cutané diffère considérablement d’une région du monde à l’autre, en raison de la combinaison de différents niveaux d’exposition aux rayons UV et d’un risque de développer un mélanome cutané beaucoup plus élevé chez les populations à la peau claire", expliquent l’agence de l’OMS. Ainsi, les régions les plus touchées par ce cancer attribuables aux UV (plus de 95 %) sont l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Europe du Nord et l'Amérique du nord.
Les experts ont par ailleurs remarqué que les taux d’incidence du mélanome ont baissé parmi les jeunes de pays connus pour avoir des taux “historiquement plus élevés”. Toutefois, la croissance et le vieillissement de la population devraient peser sur l'incidence de la maladie, et finalement alimenter la hausse des cas.
Mélanome : plus de 510.000 nouveaux cas en 2040
Selon les projections des scientifiques, le monde devrait enregistrer plus de 510.000 nouveaux cas de mélanome et 96.000 décès liés à cette maladie en 2040. Cela représente une augmentation de 50 % et 68 % par rapport aux chiffres actuels.
"La plupart des cas de mélanome cutané sont évitables", rappelle Oliver Langselius, auteur principal de l'étude, dans le communiqué de l’agence. Il note par ailleurs "le besoin urgent d'intensifier les efforts de santé publique en matière de protection solaire", notamment dans les régions à haut risque et parmi les populations vieillissantes.Pour réduire les risques de mélanome, il est recommandé :
- d’éviter le soleil entre midi et 16h ;
- de rechercher l’ombre le plus souvent possible ;
- de porter un chapeau, des lunettes de soleil et un tee-shirt quand on est au soleil ;
- d’utiliser une protection solaire en la renouvelant fréquemment : l’indice de protection doit être de 30 et il faut renouveler l’application toutes les 2 heures ou après chaque baignade ;
- de faire attention aux zones à risque d’attraper des coups de soleil : les oreilles, la nuque, le dessus des pieds si les chaussures sont ouvertes ;
- de se méfier des nuages : les UV nocifs traversent les nuages ;
- de protéger les enfants des effets du soleil ;
- d’éviter les cabines de bronzage : l’intensité est souvent beaucoup plus élevée que celle des rayons du soleil.