Prévention
Cancer de la vessie : 5 facteurs de risque à connaître
Mai est le mois du cancer de la vessie, qui a pour principal facteur de risque évitable la consommation de tabac. Quels sont les autres ?

- Par Diane Cacciarella
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- Pornpak Khunatorn/iStock
Chaque année, entre 13.000 et 20.000 nouvelles personnes sont touchées par un cancer de la vessie en France, selon l’Association française d’urologie (AFU). La grande majorité des cas de ce cancer peuvent être guéris, selon le Vidal, mais ils présentent une forte tendance à récidiver. Avec l’âge, le risque de développer cette maladie augmente. Mais il existe d’autres facteurs qui, pour certains, sont évitables.
Le tabac, premier facteur de risque évitable du cancer de la vessie
Un fumeur a 5,5 fois plus de risque d’être victime d’un cancer de la vessie qu’un non-fumeur, selon la Fondation pour la recherche sur le cancer. Le tabac est le principal facteur de risque évitable de cette maladie. Et celui-ci est d’autant plus important si le patient a commencé à fumer jeune, et que sa consommation est élevée. Actuellement, en France, le tabagisme serait responsable de 53 % des cas de tumeur maligne de la vessie chez les hommes et 39 % chez les femmes, indique l’AFU.
Autre grand facteur de risque évitable : l’exposition professionnelle à un produit cancérigène. Entre 5 % et 25 % des cancers de la vessie y seraient liés chez l’homme. Les amines aromatiques par exemple sont des composés chimiques utilisés dans l'industrie du goudron, des pneumatiques ou du textile. Des mesures de protection et de prévention doivent être mises en place par les entreprises pour limiter, voire éviter totalement l’exposition à ce type de substances.
D’autres substances sont aussi problématiques : les hydrocarbures aromatiques polycycliques. Ces composés chimiques - résultats de la combustion incomplète de matières organiques diverses, comme dans la fumée de tabac ou les gaz d'échappement des véhicules - sont présents dans l'industrie du goudron, des pneumatiques ou du textile. L’Assurance Maladie précise que le fait de fumer tout en étant exposé à ces produits chimiques augmente le risque de développer ce type de tumeur.
"Les cancers de la vessie peuvent apparaître des dizaines d’années après l’exposition à ces substances, souligne le Vidal. De ce fait, un cancer de la vessie peut être reconnu comme une maladie professionnelle chez, par exemple, les chauffagistes, les ramoneurs, les personnes ayant travaillé dans l’industrie textile, celle du caoutchouc ou celle de l’aluminium, ainsi que chez les peintres en bâtiment."
Cancer de la vessie : certains traitements médicamenteux augmentent le risque
En plus de ces facteurs de risque évitables, il y a ceux dits infectieux. La bilharziose urinaire est une maladie parasitaire, principalement contractée en Afrique occidentale ou en Égypte. Les schistosomes, les vers plats (douves) qui en sont à l’origine, sont connus pour favoriser le développement de certaines tumeurs de la vessie.
Enfin, la prise de certains traitements médicamenteux et la radiothérapie sont aussi soupçonnées de jouer un rôle dans la survenue du cancer de la vessie. Il s’agit notamment de :
- la phénacétine (quand elle est prise de façon chronique pour traiter la douleur) ;
- certains médicaments de chimiothérapie comme la cyclophosphamide ;
- la radiothérapie du bassin.