Bien-être
Mariage ou célibat, quel est le mieux pour la santé ?
Selon une nouvelle étude, les personnes mariées seraient plus heureuses et en meilleure santé que les célibataires.

- Par Diane Cacciarella
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- Drazen Zigic/iStock
Il vaut mieux être seul que mal accompagné, dit l’adage. Mais une nouvelle étude, publiée dans la revue Personal Relationships, pourrait le nuancer. Selon les chercheurs, les personnes mariées seraient en meilleure santé et plus heureuses que les célibataires.
Les célibataires ressentent plus de stress familial que les personnes mariées
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont étudié les données de près de 5.000 participants vivant aux États-Unis et au Japon. Dans le détail, 3.505 Américains mariés et 308 célibataires ainsi que 710 Japonais mariés et 164 célibataires ont été inclus dans l’étude. Tous étaient des adultes d’âge moyen (entre 40 et 65 ans généralement) et plus âgés, au-delà de 65 ans. Le but des chercheurs était d'analyser l'impact du mariage et du célibat sur leur bien-être. Dans les deux pays, les personnes célibataires obtenaient de moins bons résultats que celles mariées. En effet, ces dernières étaient généralement en meilleure santé et plus heureuses.
Plusieurs raisons expliquent cette différence. Dans les deux pays, les personnes mariées se sentaient plus soutenues familialement que les célibataires, qui ressentaient davantage de stress familial. Mais ce sentiment ne se traduisait pas de la même manière chez les Américains et les Japonais. Chez les premiers, le stress diminuait leur bien-être, ce qui n’était pas le cas chez les seconds. Dans le détail, les célibataires américains se sentaient souvent isolés et démunis, notamment en matière de soutien et de réconfort émotionnels.
Les célibataires américains souffrent de relations familiales plus compliquées
“Les personnes célibataires peuvent être activement intégrées aux routines familiales, mais elles ne se sentent pas toujours soutenues sur le plan émotionnel et peuvent même être plus vulnérables aux critiques ou aux attentes non satisfaites, en particulier dans des domaines à forte charge émotionnelle comme la vie amoureuse ou les projets de vie”, explique Robin Edelstein, l’une des autrices, dans un communiqué. En effet, les célibataires américains et japonais ressentaient tous une pression conjugale, qui se traduisait souvent par des relations familiales plus compliquées.
Néanmoins, chez les japonais, ces tensions familiales ne semblaient pas avoir d’impact sur leur bien-être. “Cela pourrait refléter des stratégies d'adaptation développées par les célibataires japonais, comme la distanciation sociale ou la recherche d'autres formes de soutien émotionnel, qui atténuent les effets des tensions familiales”, souligne Lester Sim, autre auteur.
Mais qu’en est-il des personnes en couple mais non mariées ? D’après les chercheurs, elles se situeraient dans un entre-deux. “Elles bénéficient des avantages de la vie à deux, en termes de capital social, de soutien et de compagnie, mais sans profiter du statut social que confère le mariage, détaille Robin Edelstein. Cette différence pourrait être particulièrement importante dans les cultures asiatiques, où la cohabitation devient plus fréquente, mais reste perçue plus négativement qu’aux États-Unis.”