Diabétologie
DT2 : profil de tolérance du SGLT2 chez les plus de 75 ans
Selon un travail rétrospectif mené à partir des bases de données d’effets indésirables de la FDA, le profil de tolérance des inhibiteurs de SGLT2 est comparable chez les plus de 75 ans à celui des adultes plus jeunes, ce qui rassure sur leur utilisation croissante dans la population âgée.
- Alejandro Franco Garcia/iStock
L’élargissement des indications des inhibiteurs de SGLT2 va de pair avec un recours plus fréquent à cette classe de médicaments chez les patients âgés, chez lesquels les données de tolérance étaient encore limitées.
Une étude rétrospective post-commercialisation, dont les résultats sont publiés dans la revue Cardiovascular diabetology, apporte des données rassurantes, puisque la tolérance dans la population âgée de plus de 75 ans apparait similaire à celle rapportée dans la population générale.
Les données de la FDA
Dans cette étude réalisée à partir de données de tolérance de la Food and drug administration, quelque 129 795 effets secondaires en lien avec la prise d’antidiabétiques non insuliniques avaient été colligés, dont 24 253 survenus chez des patients traités par un SGLT2i.
Des patients âgés en moyenne de 60 ans, mais incluant 2 339 personnes de 75 ans ou plus.
Les effets indésirables passés au crible
Comparativement aux autres antidiabétiques, les SGLT2i ont plus souvent été associés à certains effets indésirables : amputations (odd ratio ajusté de 355,1 chez les adultes vs 250,2 chez les plus de 75 ans), gangrènes de Fournier (OR ajusté de 45 vs 88), acidocétoses diabétiques (OR ajusté de 32,3 vs 23,3), infections génito-urinaires (OR ajusté de 10,3 vs 8,6), nycturie (OR ajusté de 5,5 vs 6,7), déshydratation (OR ajusté de 2,5 vs 2,6) et fractures (OR ajusté de 1,7 vs 1,5).
Aucun de ces événements indésirables n’a été significativement plus fréquemment rapporté chez les sujets les plus âgés comparativement aux plus jeunes. A l’inverse, cette analyse met en évidence un surrisque d’insuffisance rénale aiguë chez les moins de 75 ans (OR ajusté de 1,97), mais pas chez les patients les plus âgés (OR ajusté de 0,71). Le traitement par SGLT2i n’a pas été associé à un surrisque de chutes, d’hypotension ou de syncope, quel que soit l’âge des patients.
Des données plutôt rassurantes donc, qui sont consistantes quel qu’ait été le SGLT2i administré (canagliflozine, empagliflozine ou dapagliflozine), mais qui n’excluent pas la nécessité de surveiller attentivement les patients.








