Etude aux Etats-Unis

L’obésité infantile coûte 14 000€ par enfant

Les dépenses de santé liées à l’obésité infantile atteindraient 10 milliards d’euros aux Etats-Unis. Ce coût devrait devrait inciter à développer davantage la prévention précoce de l’obésité.

  • Par Audrey Vaugrente
  • DESRUS BENEDICTE/SIPA
Mots-clés :
  • 08 Avr 2014
  • A A

    13 800 € : c’est à peu près le coût d’un enfant atteint d’obésité. Cette estimation de l’université Duke (Caroline du Nord, Etats-Unis) tient compte des coûts directs du surpoids, c'est à dire les coûts liés aux consultations, aux hospitalisations et aux traitements. Ces données, publiées ce 7 avril dans Pediatrics, plaident en faveur d’une prévention de l’obésité ciblée sur les plus jeunes, estiment les chercheurs.

    Prévenir ou retarder la prise de poids

    Le coût médical de l’obésité infantile atteindrait 14 milliards de dollars (10 milliards €) en ne prenant en compte que les enfants obèses jusqu’à 10 ans. Ces dépenses, en plus des risques que cet état présente pour la santé, devraient pousser à réagir rapidement . « Réduire l’obésité infantile est une priorité de santé publique », souligne le Dr Eric Andrew Finkelstein, auteur principal de l’étude. Selon lui, rester inactif présente un coût non négligeable pour la société… alors qu’agir pour prévenir – ou du moins retarder le début de la prise de poids – devrait réduire les dépenses du santé.

    De réels risques pour la santé

    Pour preuve : les chercheurs estiment que le coût médical d’un enfant de poids normal qui devient obèse à l’âge adulte s’élève à 12 900$ - soit 9 400€. Agir tôt contre l’obésité permettrait aussi de réduire le taux d’adultes obèses. « Résoudre l’obésité chez l’adulte demande des efforts pour la prévenir chez l’enfant », martèle le Dr Rahul Malhotra, co-auteur de cette étude. « Des études ont montré que les enfants et les adolescents obèses le restent à l’âge adulte. » Sans compter que l’obésité augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 ou de divers cancers. Cela représente un poids non négligeable pour l’Etat.

    « Améliorer la santé à un coût raisonnable devrait être prioritaire dans les interventions de santé publique », estime le Dr Finkelstein. Car affirmer qu’un enfant obèse « coûte » un peu moins de 14 000€ à la société ne constitue qu'une vision écomique du problème. Or, « prévenir l’obésité infantile ne devrait pas être motivé par des implications financières », conclut le Dr Finkelstein.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    

    JDF