Maladies cardiaques

Café : trois tasses par jour protégeraient le cœur

Chez les personnes sans diagnostic de maladie cardiaque, la consommation régulière de café jusqu'à 3 tasses par jour diminuerait le risque de décès par maladie cardiaque, accident vasculaire cérébral et décès prématuré.

  • Par Jean-Guillaume Bayard
  • encrier/iStock
  • 30 Aoû 2021
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    Jusqu’à une certaine limite, le café se révèle être un allié santé. Attention toutefois à ne pas dépasser une consommation d’environ six tasses quotidiennes, au risque d’augmenter les possibilités de survenue de maladies cardiovasculaires. Mais limiter à trois tasses la quantité ingérée chaque jour pourrait protéger le cœur et diminuerait la possibilité de décès, par maladie cardiaque ou de manière prématurée, et également de subir un accident vasculaire cérébral. C’est ce que révèle une large étude portant sur près d’un demi-million de patients et présentée vendredi dernier lors de la réunion annuelle de la Société européenne de cardiologie.

    Un suivi sur plus de 10 ans

    Cette étude a examiné le comportement de consommation de café de plus de 468 629 Britanniques dont les données ont été extraites de la banque de données de suivi à long terme de la UK Biobank. Ils ont suivi les patients sur une période d’entre 10 et 15 ans. “À notre connaissance, il s'agit de la plus grande étude évaluant systématiquement les effets cardiovasculaires de la consommation régulière de café dans une population sans maladie cardiaque diagnostiquée”, estime Judit Simon, chercheuse à l'université hongroise Semmelweis et autrice principale de l’étude.

    Pour la recherche, les participants ont été divisés en trois groupes selon leur consommation habituelle de café : aucune consommation (22,1%) ; consommation légère à modérée, comprise entre 0,5 à 3 tasses/jour (58,4%) ; et consommation élevée, soit plus de 3 tasses/jour (19,5%). Les chercheurs ont ensuite estimé l'association de la consommation quotidienne de café avec les résultats des incidents cardiaques sur un suivi médian de 11 ans. Les analyses ont été ajustées pour tenir compte des facteurs pouvant influencer la relation, notamment l'âge, le sexe, le poids, la taille, le tabagisme, l'activité physique, l'hypertension artérielle, le diabète, le taux de cholestérol, le statut socioéconomique et l’alimentation. 

    Des cœurs plus sains

    La consommation légère à modérée a présenté un risque de décès toutes causes confondues diminué de 12%, un risque de décès par maladie cardiovasculaire de 17 % inférieur et 21% de de risque d'accident vasculaire cérébral en moins.

    Pour mieux comprendre cette relation, les chercheurs ont utilisé les données de 30 650 participants qui ont subi une imagerie par résonance magnétique cardiaque (IRM), qui permet d’évaluer la structure et de la fonction cardiaque. “L'analyse d'imagerie a indiqué que par rapport aux participants qui ne buvaient pas de café régulièrement, les consommateurs quotidiens avaient des cœurs plus sains et fonctionnant mieux. Cela était cohérent avec l'inversion des effets néfastes du vieillissement sur le cœur”, a rapporté Judit Simon.

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    JDF