Onco-Thoracique

CBNPC localement avancé : chimio-radiothérapie + immunothérapie séquentielle ou concomitante ?

Le durvalumab, en consolidation post chimio-radiothérapie dans le Cancer Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC) localement avancé non résécable, apporterait un bénéfice accru chez les patients traités en concomitants avec un PD-L1 élevé.

  • Mohammed Haneefa Nizamudeen/iStock
  • 14 Fév 2023
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    L’essai PACIFIC, de phase III, a permis de mettre en évidence un bénéfice de l’ajout du durvalumab en consolidation pour une durée de 12 mois chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) localement avancé non résécable ayant bénéficié d’un traitement par chimio-radiothérapie concomitante préalablement. L’essai PACIFIC-R est une étude rétrospective de donnés de vie réelle qui rapporte les données de survie des patients mis sous durvalumab dans ce contexte.

    Rappel sur les données de PACIFIC

    Etude PACIFIC :

    Les données actualisées de l’essai de phase III PACIFIC, qui a randomisé 709 patients entre durvalumab versus placebo post-chimiothérapie / radiothérapie concomitante pour un CBNPC de stade III non résécable, a montré une médiane de survie sans progression de 16,9 mois avec le durvalumab en consolidation [IC95 % 13,0-23,9] versus 5,6 mois sous placebo [IC95 % 4,8-7,7]. La médiane de survie globale était de 47,5 mois [IC95 % 38,1-52,9] versus 29,1 mois sous placebo [IC95 % 22,1-35,1]. Désormais ce traitement est le standard de prise en charge dans ce contexte.

    PACIFIC-R conforte les résultats de PACIFIC

    PACIFIC-R est un essai rétrospectif des patients ayant bénéficié d’un traitement par chimio-radiothérapie (concomitant ou séquentiel) pour un CBNPC de stade III localement avancé, non résécable, et ayant bénéficié d’au moins une dose de durvalumab par la suite.

    Cette analyse de données de vie réelle a permis de montrer que sur 1 399 patients inclus, provenant de 11 pays différents avec une médiane de suivi de 23,5 mois, que la médiane de survie sans progression était respectivement de 23,7 mois et de 19,3 mois chez les patients traités par chimiothérapie et radiothérapie en concomitance versus séquentiel.

    La médiane de survie sans progression des patients avec un PD-L1 ≥ 1 % était elle de 22,4 mois versus 15,6 mois pour les patients avec un PD-L1 < 1 %.

    Impact sur la pratique clinique

    Ces données sont importantes pour la pratique clinique car elles nous rappellent que le durvalumab en consolidation bénéficie le plus aux patients traités en concomitante (c’est-à-dire capables de supporter le traitement de façon concomitante). Ainsi, ces patients sont bien souvent en meilleur état général que ceux traités de façon séquentielle. De plus, malgré le fait que le PD-L1 soit un marqueur imparfait de réponse à l’immunothérapie, il reste aujourd’hui l’un des plus utilisés en pratique pour pouvoir prédire une meilleure réponse à l’immunothérapie.

     

     

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    JDF