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CBNPC stade III : le durvalumab en consolidation après chimiothérapie-radiothérapie séquentielle,

En consolidation après chimiothérapie-radiothérapie séquentielle d’un CBNPC de stade III non-opérable, l’essai de phase 2, PACIFIC-6, rapporte des données de survie encourageantes avec le durvalumab, même si elles sont encore immatures.

  • Design Cells/istock
  • 19 Déc 2022
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    La prise en charge du cancer bronchique non à petites cellules de stade III non opérable repose sur l’association d’une chimiothérapie-radiothérapie concomitante, suivie d’un an de consolidation d‘immunothérapie par durvalumab (anti-PDL1).

    L’essai PACIFIC a rapporté le bénéfice de cette prise en charge avec une médiane de survie globale non atteinte dans le bras durvalumab en consolidation versus 29.1 mois dans le bras surveillance post-chimiothérapie-radiothérapie concomitante.

    Le bénéfice est aussi retrouvé en survie sans progression avec une médiane de survie sans progression de 17.2 mois dans le bras expérimental versus 5.6 mois dans le bras surveillance post chimio-radiothérapie concomitante.

    Des unmet needs pour les CBNPC stade III non opérables

    Il existe un besoin d’améliorer la prise en charge des patients atteints d’un CBNPC de stade III non opérables, et non aptes à la chimiothérapie-radiothérapie concomitante. Seulement, certains de nos patients avec un cancer bronchique non à petites cellules ne sont pas considérés comme aptes à recevoir le traitement par chimiothérapie-radiothérapie concomitante, traitement lourd avec des toxicités immédiates potentielles à type d’asthénie et de dysphagie notamment.

    L’essai PACIFIC-6, de phase II en ouvert, propose le durvalumab en consolidation pendant une année dans les suites d’une chimiothérapie-radiothérapie séquentielle.

    L’efficacité et la tolérance de cette stratégie thérapeutique sont encourageants.

    Un total de 117 patients ont été inclus dont le PS était > 0, l’âge ≥ 65 ans. Concernant la tolérance, 18.8% des patients ont eu un évènement indésirable de grade 3 ou 4. Pour 5 patients parmi eux, (0.04%) l’évènement indésirable était relié au traitement, et était apparu dans les 6 premiers mois de traitement. On note 2 décès sans lien avec le traitement protocolaire.

    Après une durée médiane de suivi de 13 mois, la médiane de survie sans progression est de 10.9 mois (IC à 95% : 7.3-15.6). Le taux de survie sans progression à 12 mois atteint 49.6%, et le taux de survie globale 84.1%.

    Ces données préliminaires, et non matures, de PACIFIC-6 montrent une toxicité comparable à celle retrouvées dans l’essai PACIFIC, avec des éléments encourageants en termes de contrôle tumoral. L’ajout de l’immunothérapie dans la population de patients âgés, plus fragiles, semble avoir son intérêt après une chimiothérapie-radiothérapie séquentielle.

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    JDF