Omicron : une laryngite sévère chez les jeunes enfants

D’après une nouvelle étude américaine parue dans Pediatrics, l’infection avec le variant Omicron chez les jeunes enfants serait associée à l’apparition d'une laryngotrachéobronchite, de type "Croup", potentiellement grave.

Cette forme de laryngite sévère est reconnaissable par une toux rauque, qui peut ressembler aux aboiements d'un chien, et une respiration difficile, dues à une inflammation avec un gonflement d'un larynx de petit caliblre chez l'enfant, qui gêne le passage de l’air.

80% des cas se sont déclarés pendant la période Omicron

Pour parvenir à ce constat, les médecins de l’hôpital de pédiatrique de Boston dans le Massachusetts (USA) ont analysé les prises en charge entre mars 2020 et janvier 2022 de 75 enfants infectés par la Covid-19 et qui avaient des symptômes de laryngite.

Il s’agissait essentiellement de garçons de moins de 2 ans. Parmi les petits patients, aucun n’est décédé de laryngite mais 12% ont dû être hospitalisés et presque la moitié a nécessité des soins intensifs. 

Omicron touche surtout les voies respiratoires supérieures

Omicron ayant une prédilection pour les voies respiratoires supérieures et celles-ci étant davantage étroites chez les enfants que chez les adultes, cela expliquerait pourquoi cette forme du virus les touche plus.

Jusqu'ici, les jeunes enfants étaient plutôt épargnés par les potentielles complications de cette infection virale avec les autres variants de la Covid 19, variants qui se compliqueraient surtout au niveau des voies respiratoires basses.

Le pronostic vital est bon en général

Dans les cas les plus préoccupants, le croup peut entraîner des difficultés respiratoires, nécessiter une intubation et de l’adrénaline peut être administré, mais le traitement se compose généralement de stéroïdes, notamment de la dexaméthasone, le traitement de première intention des patients hospitalisés atteints de la Covid-19.

Pris en charge et après quelques jours de repos, le pronostic vital chez les jeunes enfants est bon : les patients suivis par l’étude sont restés de 1 à 3 jours à l’hôpital pédiatrique. Le croup peut également apparaître après une simple rhinopharyngite virale.