Pneumologie

Covid-19 : un élargissement des symptômes de dépistage peut réduire le risque de transmission

Une enquête cas contacts et COVID-19 a démontré qu’élargir les symptômes de dépistage est plus efficace dans le dépistage des infections par COVID-19 et peut permettre de le rendre plus précoce, sans diminution significative de la spécificité. Le risque de transmission est alors diminué.

  • 30 Déc 2021
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    Une étude, dont les résultats sont parus en novembre 2021 dans l’European Respiratory Journal, a cherché à démontrer qu’un élargissement des symptômes de dépistage du COVD-19 permettrait un dépistage plus précoce et une diminution du risque de transmission, Il s’agit d’une étude de cohorte prospective, ayant inclus 529 cas contacts au sein de deux cohortes londoniennes. Parmi eux, 164 patients ont été infectés par le COVD-19 et 365 ne l’ont pas été. Ils ont tous tenu un journal quotidien de leurs symptômes à la phase la plus précoce de leur apparition. Les améliorations de sensibilité et du délai de détection ont été comparées à la spécificité des nouveaux symptômes, différents des trois symptômes classiques que son la fièvre, la toux et la modification de l’odorat et du goût.

    Une réduction modérée de la spécificité

    En période d’épidémie de COVID-19, la rapidité de l’identification des nouveaux cas est cruciale puisqu’elle permet de limiter le risque de transmission. Initialement, les trois symptômes donnant l’alerte sont la fièvre, la toux et la modification de l’odorat et du goût.  Mais d’autres symptômes sont associés à l’infection par COVID-19 et leur signalement pourrait encourager à une détection plus précoce de la maladie chez les sujets contacts. Ces symptômes sont les maux de gorge, les céphalées, les douleurs musculaires et la perte d’appétit. Le risque était que ces symptômes sont très peu spécifiques et que l’on risquait de perdre en spécificité si on les associait. Or, avec l’aide des rapports de vraisemblance, les résultats de cette étude ont montré que la perte de spécificité (réduction de 5,7%) est faible par rapport à l’amélioration observée des délais de détection.

    De plus grandes possibilités de prévenir la transmission

    Les quatre symptômes ajoutés ont été identifiés comme des prédicteurs précoces de l’infection par COVID-19, ce qui a permis d’ajouter une valeur diagnostique aux trois autres symptômes initiaux.  Les résultats du PCR des sujets présentant ces symptômes sont apparus positifs, en moyenne, deux jours plus tôt, après l’exposition. Ces sujets ont donc pu être isolés et leur cercle de cas contacts identifié plus rapidement, permettant ainsi de limiter la transmission. Il est également important de noter que 29% des sujets contacts infectés, inclus dans les cohortes, n’ont signalé aucun des trois symptômes initiaux, à savoir fièvre toux et modification du goût ou de l’odorat. L’élargissement des critères symptomatiques peut donc permettre d’identifier plus rapidement les sujets contacts « asymptomatiques » mais néanmoins infectés.

    En conclusion, l’accélération de l’identification des cas contacts grâce à l’élargissement des symptômes d’alerte que sont les maux de gorge, les céphalées, les douleurs musculaires et la perte d’appétit, réduit les délais de détection et permet de ralentir la transmission du COVID-19.

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    JDF