Vacances d’été

Hydrocution : voici pourquoi vous ne devriez pas vous baigner après une longue exposition au soleil

À la plage, un choc thermique peut vite arriver. La Société nationale des sauveteurs en mer rappelle comment l’éviter.

  • DEBOVE SOPHIE/iStock
  • 15 Jul 2025
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    Dans la ville de La Tranche-sur-Mer (Vendée), plus précisément sur la plage de La Grière, un homme âgé de 78 ans est mort d’une hydrocution, le 5 juillet dernier, selon Ouest-France. Mais de quoi s’agit-il ? C’est "une syncope due à l’immersion dans l’eau. C’est un terme populaire, désignant une perte de connaissance, un malaise provoqué par un choc thermique. Médicalement, on parlera plutôt d’accident syncopal ou de malaise vagal", selon la Société nationale des sauveteurs en mer.

    Une différence de température

    Ce choc survient à la suite d’un brusque changement de température. "Lorsqu’il est chaud (à cause du soleil, de la température extérieure élevée ou d’un exercice physique), le corps humain va laisser se dilater les vaisseaux sanguins situés sous la peau, afin d’évacuer une partie de la chaleur corporelle. Le rythme cardiaque augmente également afin d’accélérer ce refroidissement. Exposé à un froid soudain, le corps va bloquer ce mécanisme pour préserver sa température en contractant subitement les vaisseaux sanguins périphériques. Cette augmentation de la pression artérielle entraîne un ralentissement du cœur et la diminution de l’afflux de sang au cerveau, ce qui peut provoquer un malaise vagal, voire un arrêt cardiaque."

    "La baignade après avoir mangé ne semble pas être un facteur de risque d’hydrocution"

    À la plage, l’hydrocution se présente principalement lors d’une immersion soudaine dans une eau froide après une sieste ou une exposition prolongée au soleil. Au-delà du risque de pertes de connaissance, des noyades peuvent se produire dans ce cas. Ce choc thermique peut également apparaître à la suite d’un footing en milieu de journée. Autre facteur : la consommation d’alcool et l’effet vasodilatateur qu’elle induit. "La baignade après avoir mangé ne semble pas être un facteur de risque direct d’hydrocution. En revanche, le malaise vagal peut être accompagné de vomissements, d’au­tant plus lorsque la personne est en pleine digestion. Si le fait d’aller à l’eau après un repas ne va donc a priori pas entraîner d’hydrocution, cela peut néanmoins compliquer le secours de la personne en cas de vomissements, notamment la nécessité de maintenir les voies respiratoires libres", explique la Société nationale des sauveteurs en mer.

    Choc thermique : quels sont les symptômes et comment l’éviter ?

    L’hydrocution se manifeste, dans un premier temps, par une sensation de chaleur excessive, une soif intense et une transpiration abondante. Ensuite, les patients souffrent de crampes musculaires, d’une pâleur soudaine et d’un refroidissement de la peau. Leur rythme cardiaque devient rapide ou irrégulier. Autres symptômes possibles : des manifestations neurologiques, comme des vertiges, des maux de tête et une confusion. Ces derniers "résultent d’une réduction de l’apport en oxygène au cerveau, exacerbée par la contraction des vaisseaux sanguins périphériques, et indiquent un état potentiellement critique."

    Afin de limiter de choc thermique, la Société nationale des sauveteurs en mer déconseille de plonger directement dans l’eau froide après une longue exposition au soleil. Il convient d’attendre quelque temps et d’entrer dans l’eau en se mouillant progressivement le corps, notamment la nuque, le ventre, la tête ou les bras, pour s’adapter à la température. "Portez une combinaison pour la pratique des sports nautiques même s’il fait chaud. La différence de température entre l’air et l’eau peut occasionner une hydrocution." Enfin, il est recommandé de boire régulièrement de l’eau pour compenser la perte d’eau et de sels minéraux due à la transpiration.

    Hydrocution : comment réagir ?

    En cas d’hydrocution, il convient d’intervenir rapidement. Si la personne fait un malaise, il faut maintenir ses voies aériennes hors de l’eau afin de lui permettre de respirer et de demander de l’aide pour pouvoir la ramener au bord. "Si la personne est inconsciente, installez-la sur le côté afin de ne pas bloquer sa respiration."

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    JDF