Onco-thoracique

CBNPC avec transcrit de fusion RET : le pralsetinib (BLU-667) est un traitement prometteur

Chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) porteurs d’un transcrit de fusion RET, l’essai ARROW de phase 1/2 rapporte un taux de réponse de 61% à 70% avec le pralsetinib en monothérapie

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  • 06 Septembre 2021
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    Le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avec transcrit de fusion RET représente 1 à 2% des CBNPC. L’essai ARROW est un essai multicentrique international réalisé dans 13 pays, de phase 1/2, qui propose le pralsetinib (anciennement BLU-667) aux patients atteints d’un CBNPC avec transcrit de fusion RET de stade avancé ou métastatique.

    Initialement les patients devaient avoir reçu une première ligne de traitement standard (chimiothérapie), puis un amendement a permis l’accès au pralsetinib dès la 1ère ligne. La dose retenue était de 400mg /jour.

    Une réponse prometteuse

    Parmi les patients qui avaient reçu une 1ère ligne de chimiothérapie antérieurement, le taux de réponse est de 61% (IC95% [50-71]), soit 53 patients sur 87. Cinq patients (6%) ont obtenu une réponse complète. Les réponses sont indépendantes du partenaire du transcrit de fusion RET. Le délai médian de première réponse est de 1.8 mois, et le délai médian de durée de réponse n’est pas atteint pour un suivi médian de 12.9 mois. La médiane de survie sans progression est de 17.1 mois (IC95% [8.3-22.1]). La médiane de survie globale n’est pas atteinte après un suivi de 17.1 mois.

    Chez les patients naïfs de traitement, 70% (IC95% [50-86]), soit 19 patients sur 27, ont une réponse, dont 11% (n=3) une réponse complète. La durée médiane de réponse est de 9 mois après un suivi de 10.2 mois. La médiane de survie sans progression est de 9.1 mois (IC95% [6.1-13.0]) ; la médiane de survie globale n’est pas atteinte à 13.6 mois de suivi.

    Une tolérance correcte du pralsetinib

    Au total 48% des patients ont eu un évènement indésirable ≥ grade 3. Les plus fréquents sont la neutropénie (18%), l’hypertension (11%), et l’anémie (10%). Parmi les évènements sévères reliés au traitement, on note la pneumopathie (8%), l’anémie (2%) et la neutropénie (2%). Une réduction de dose a été proposé à 38% des patients. Aucun décès lié au traitement n’a été identifié.

    En conclusion, le pralsetinib est un inhibiteur de tyrosine kinase oral sélectif de l’oncogène RET qui a montré dans l’essai ARROW de phase 1/2 des résultats de tolérance satisfaisants avec des éléments en faveur d’une efficacité prometteuse

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