Médecine interne
Lupus et grossesse : 16% de risque de pré-éclampsie en plus
Qu'il soit diagnostiqué ou latent, le lupus majore le risque de pré-éclampsie en cas de grossesse.
- Rafael Ben-Ari/Chameleo/REX/SIPA
La grossesse et le lupus ne forment pas un duo idéal : les femmes atteintes de cette maladie auto-immune chronique sont plus à risque de complications au cours de leur grossesse, conclut une étude parue dans Arthritis Care & Research et menée auprès de 13 600 femmes suédoises.
Pour toutes les femmes de l'étude c'était leur première grossesse. Au sein de cette population, toutes les femes lupiques n'avaient pas encore de diagnostic de lupus érythémateux. Pour certaines, le diagnostic a été établi jusqu’à 5 ans après leur accouchement. Et pourtant, même avant un diagnostic avéré, l’effet délétère de cette maladie inflammatoire peut s’observer.
Les nouveau-nés aussi à risque
Dans la population générale, 5 % des femmes souffrent de pré-éclampsie. Les patientes atteintes de lupus sont, elles, 16 % à être touchées. Celles qui ont développé des symptômes de luus dans les deux années suivant l’accouchement, sont davantage exposées au risque de présenter cette complication. Les infections sérieuses suivent le même schéma, bien que le risque soit légèrement moins élevé.
Les enfants sont également affectés par la présence ou non d’un lupus chez la mère. Les nouveau-nés sont en moins bonne santé et ont tendance à contracter davantage d’infections dans leur première année.
« Nos résultats suggèrent que l’activité immunologique, comme les auto-anticorps, contribuent à ces complications même en l’absence de diagnostic formel de lupus, explique le Dr Julia Simard, principal auteur de l’étude. Nous tentons maintenant de comprendre pourquoi cela peut affecter le délai de diagnostic de lupus mais aussi ce que nous pouvons apprendre au sujet de complications comme la pré-éclampsie ou la naissance prématurée de manière générale. »











