Pneumologie
BPCO : moins de pneumonies après arrêt de la corticothérapie inhalée
Une étude de cohorte réalisée au Québec montre que l’arrêt des corticostéroïdes inhalés chez des patients souffrant d’une BPCO entraîne une réduction majeure du risque de pneumonie grave.
- ©123RF-Keith-Frith
Les chercheurs canadiens ont utilisé la base de données de l’assurance de santé du Québec pour constituer une cohorte de patients traités par corticothérapie inhalée de 1990 à 2005. Une analyse cas-contrôle a permis d’estimer le taux de pneumonies graves, c’est-à-dire ayant provoqué une première hospitalisation ou un décès, associées à l’arrêt du corticoïde comparé avec une utilisation continue.
Réduction de 37 %
Près de 104 000 utilisateurs de corticoïde inhalés ont été inclus dans la cohorte parmi lesquels 14 000 ont souffert d’une pneumonie grave au cours des 4,9 années de suivi. L’arrêt de la corticothérapie inhalée est associé avec une diminution de 37 % du taux de pneumonie grave (RR, 0,63 ; 95 %CI, 0,60-0,66). La réduction du risque est rapidement évidente : de 20 % le premier mois à 50 % le quatrième mois après l’arrêt. La réduction du risque est particulièrement marquée avec la fluticasone (42 %), moins avec le budésonide (13 %).
Dans leur conclusion, les auteurs de l’étude estiment que le fait de limiter l’utilisation des corticostéroïdes inhalés aux patients BPCO susceptibles d’en bénéficier, tels que ceux avec une composante asthmatique, et de sevrer les autres malades pourrait provoquer une réduction majeure du risque de pneumonie grave.
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