Pneumologie
Emphysème : les résultats à 2 ans des coïls endobronchiques sont encourageants
La prise en charge de l’emphysème par des coïls endobronchiques donne de meilleurs résultats que le traitement médical classique, selon l’étude Revolens publiée dans l’ERJ. D’après un entretien avec Gaétan Deslée.
- rob3000
L’étude REVOLENS est une étude randomisée qui a comparé la réduction de volume des poumons emphysémateux traités par coïls endobronchiques aux résultats obtenus avec un traitement médical classique. Cette étude comporte deux parties : la première a évalué l’efficacité et la sécurité de la pose de spirales à 6 mois et à un an ; la seconde s’est penchée sur le suivi à deux ans de 50 patients sous traitement médical et de 50 patients ayant bénéficié de spirales endobronchiques. Tous avaient un emphysème sévère et ont eu une réhabilitation respiratoire avant l’inclusion.
Un bénéfice significatif sur la diminution du volume résiduel
L’étude REVOLENS est la première étude rétrospective avec des résultats à long terme, supérieurs à un an. Pour Gaétan Deslée, CHU Reims, la puissance de l’étude est acceptable malgré le faible nombre de patients inclus. Les résultats ont montré un bénéfice significatif sur la diminution du volume résiduel et une amélioration très visible de la qualité de vie. Cette efficacité atteint un plateau entre 6 mois et un an. Par la suite, des cohortes plus importantes incluant les patients sous traitement médical et un suivi sur 5 ans, permettront peut-être d’argumenter les discussions avec les autorités sanitaires pour le remboursement de ces techniques.
Des résultats positifs également en termes de sécurité
Au bout de 2 ans, les effets secondaires très graves ont été limités et peu fréquents. Il s’agissait, principalement, de pneumothorax et de pneumonies. Au scanner, on a observé de la fibrose autour des spirales avec un aspect de rétraction qui constitue plutôt un effet favorable en diminuant le volume pulmonaire. La pose se fait sous anesthésie générale avec un bronchoscope souple sous contrôle radioscopique, ce qui limite le risque de pneumothorax ou d’hémorragie. Des études sur l’amélioration et la simplification de la mise en place des spirales sont en cours.












