Médecine générale

Grippe : nette augmentation des décès chez les personnes fragiles

L’épidémie de grippe, donc le pic n'est pas encore atteint, provoque une nette augmentation des décès durant la deuxième semaine de janvier, chez les personnes âgées ou fragiles qui sont sous-vaccinées.

  • Tero Vesalainen / istock
  • 16 Janvier 2025
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    Alors que les personnes âgées ou comorbides sont moins vaccinées que les années précédentes, l'épidémie de grippe cet hiver se révèle particulièrement sévère. Selon les dernières données publiées par Santé publique France, la deuxième semaine de janvier a enregistré une "activité hospitalière très élevée" et une "nette augmentation des décès".

    L'agence sanitaire indique une "sévérité marquée de l'épidémie", qui a atteint un "niveau d'intensité élevé dans toutes les classes d'âge".

    Une intensification de l’épidémie

    Entre le 8 et le 14 janvier 2025, "parmi les 8.368 décès déclarés, 7,3 % l’ont été avec une mention de grippe comme affection morbide ayant directement provoqué ou contribué au décès". Un taux en hausse par rapport à la semaine précédente (5,9 %), qui met en lumière une intensification de l’épidémie. Même constat pour les consultations médicales, avec un taux de 436 consultations pour syndrome grippal pour 100.000 habitants, en augmentation par rapport aux 353 consultations de la semaine précédente.

    Parmi les passages aux urgences et les hospitalisations, une diminution des indicateurs grippe/syndrome grippal a néanmoins été observée dans presque toutes les classes d’âge, sauf chez les moins de 5 ans. Les plus de 65 ans demeurent particulièrement vulnérables : 60 % des passages aux urgences pour grippe dans cette tranche d’âge aboutissent à une hospitalisation, contre 22 % tous âges confondus.

    Quels gestes adopter contre la grippe ?

    Certaines régions, comme Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Provence-Alpes-Côte d’Azur, subissent un impact plus fort de l’épidémie, tant au niveau des hospitalisations que de la mortalité. En Outre-mer, la situation varie : comme la Guadeloupe et la Martinique, la Guyane est entrée en phase épidémique, tandis que Mayotte reste en phase pré-épidémique.

    Le ministre délégué à la Santé, Yannick Neuder, a déclaré que le pic épidémique devrait survenir d’ici la semaine prochaine. Cette prévision survient alors que l’activité épidémique continue de croître chez les enfants les moins de 15 ans, tandis qu’elle est stable voire en légère diminution chez les adultes.

    Face à cette situation, la prévention est essentielle. Se faire vacciner reste la meilleure protection, notamment pour les populations à risque, rappelle Santé publique France. Le respect des gestes barrières, comme le lavage des mains, le port du masque en cas de symptômes et l’isolement si besoin, contribue largement à limiter la propagation du virus.

     

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