Onco-Dermato

Mélanomes muqueux et acraux : quel impact du traitement adjuvant par anti-PD1

Les mélanomes acraux de stade III/IV, mais pas les muqueux, pourraient tirer un bénéfice d’une immunothérapie adjuvante par anti-PD1, même si le taux de récidive et d’arrêt précoce du traitement est élevé. 

  • 14 Novembre 2024
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    Les mélanomes acraux (MA) et muqueux (MM) sont deux sous-types rares de mélanomes grevés d’un pronostic sombre.

    Une étude rétrospective de cohorte internationale (20 centres dans 10 pays), dont les résultats sont publiés dans le European Journal of Cancer, a évalué les bénéfices d’une immunothérapie anti-PD1 en adjuvant, après résection de MA et MM de stades III et IV.

    Taux élevé de récidive

    Dans cette analyse de cohorte, seuls 32 % des patients ayant été opérés d’un MA (n = 139) et 16 % d’une MM ont pu poursuivre jusqu’à son terme l’immunothérapie, principalement en raison d’une récidive de la maladie (37 % et 55 % respectivement). 

    Dans le groupe de patients pris en charge pour un MA, le traitement par anti-PD1 a été associé à une plus longue survie ans récidive (OR 0,69, p = 0,0127), plus longue survie sans métastases à distance (OR 0,58, p = 0,0134) et une survie globale prolongée (OR  0,59, p = 0,0196) comparativement à la cohorte historique qui servait de comparateur.

    En revanche, cette analyse ne retrouve aucune différence pour ces trois critères dans les mélanomes muqueux avancés.

    Au total donc, le risque de récidive est très élevé dans ces sous-types rares de mélanomes, les mélanomes acraux, mais pas les muqueux,  pouvant peut-être tirer bénéfice d’un traitement adjuvant par anti-PD1. 

     

     

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