Tubes respiratoires, poches de sang, cathéter

Les bébés prématurés exposés à de dangereux produits plastiques

Des chercheurs ont réuni les données de plusieurs études afin de prouver les effets néfastes de l'expostion aux matériaux plastiques utilisés dans les hôpitaux pour soigner les bébés prématurés.

  • Par Léa Drouelle
  • AJ MAST/AP/SIPA
  • 14 Nov 2014
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    On sait depuis longtemps que la santé des bébés prématurés est fragile. Mais aujourd'huin une étude publiée dans The Journal of Perinatology révèle que les dispositifs médicaux indispensables à leur survie les mettent aussi en danger. En effet, les différentes matières qui les composent exposerait les nourrissons à des substances très chimiques et potentiellement mortelles.

    « Un environnement composé de plastique »
    Les substances en question sont notamment des phtalates (DEPH), couramment utilisées pour rendre le plastique plus flexible. A l’hôpital, on les retrouve dans les cathéters, les tubes respiratoires, et les poches destinées à contenir le sang. Fabriqués à base de polyvinyle de chlorure, ces produits représentent des perturbateurs endocriniens puissants aux effets toxiques et accroissent considérablement les risques pour les nouveaux-nés. « Il est tout à fait incroyable que l’avenir des enfants malades prématurés dépende entièrement d’un environnement presque entièrement composé de plastique », déplore le Pr Eric B. Mallow, auteur principal de l’étude. Des précédentes études réalisées sur des animaux ont prouvé les conséquences néfastes notamment pour le développement et le fonctionnement des poumons, des yeux et du cerveau. Le DEPH provoquerait également des lésions hépatiques.

    Risques d’asthme
    En 2012, des recherches menées sur 60 enfants aux Etats-Unis ont observé une hausse du risque d’inflammation des voies aériennes liées à l’asthme chez les enfants exposés au DEP ou au BBzP. L’exposition prénatale à ce dernier composant augmenterait aussi le risque d’eczéma.

    Mais, en la matière, la France a déjà pris les devants pour prévenir de tels risques. A partir de juillet 2015, la France interdira le DEHP dans les tubulures des services de maternité, de néonatologie et de pédiatrie.

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    JDF