Pneumologie
Cancer du poumon : prédiction de la malignité à partir du scanner et du tabagisme
La prédiction de la malignité des nodules pulmonaires est considérablement améliorée par l’observation des critères scannographiques et l’histoire du tabagisme du sujet.
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Une étude parue en mars 2019, dans Thorax, a inclus 218 sujets atteints de nodules pulmonaires bénins ou malins. Les caractéristiques démographiques, cliniques et scannographiques ont été étudiées chez 92 sujets. Un modèle prédictif de malignité a été, ensuite, élaboré et évalué chez 126 sujets, permettant de prédire de façon significativement positive la malignité des nodules.
Trop de faux positifs dans le dépistage précoce
Le diagnostic précoce du cancer du poumon chez le sujet tabagique est principalement fait grâce à un dépistage tomodensitométrique. Or, il s’avère que plus de 90% des nodules détectés sont des faux positifs. Le coût et les conséquences psychologiques des ces faux positifs a poussé à rechercher des critères plus précis pouvant prédire la malignité de façon plus fiable.
Une amélioration de la prédiction plutôt prometteuse
L’étude a montré qu’en évaluant le nombre de nodules, leur vascularisation et le nombre d’années depuis lequel le sujet a interrompu son tabagisme, il était possible de construire un modèle prédictif précis pour évoquer la malignité des nodules. L’identification de nodules bénins sans risque d’erreur a été possible dans 30% des cas en suivant ce modèle.
En conclusion, cette étude apporte un nouveau modèle de prédiction du cancer du poumon assez prometteur. Une étude prospective de plus grande envergure permettrait de le valider et de réduire les investigations inutiles post-dépistage.











