Coronavirus

Covid-19 : le bepridil pourrait réduire l'infection des cellules

Le bépridil, utilisé dans le traitement de l’angine de poitrine pourrait in vitro empêcher le SARS-CoV-2 de pénétrer dans les cellules humaines pour les infecter.

  • 24 Février 2021
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    A-t-on découvert un traitement contre la Covid-19 ? Des chercheurs de l’université du Texas ont mené une étude qui montre qu’un médicament de l'angine de poitrine, le bepridil, permettrait d’empêcher le SRAS-CoV-2 de pénétrer dans les cellules humaines et de les infecter.

    Ce médicament a déjà reçu une autorisation de l’Agence des médicaments américaine (Food and Drug Administration, FDA) pour traiter l'angine de poitrine.

    Offrir une alternative au Remdesivir

    Les chercheurs ont étudié plus de 30 médicaments approuvés par la FDA et l’Agence européenne des médicaments et recherché si leur repositionnement pouvait permettre de lutter contre la Covid-19. “Un seul médicament est actuellement disponible, le Remdesivir, pour offrir des avantages limités aux patients Covid-19, et le virus peut facilement y échapper, avance Wenshe Ray Liu, auteur de l’étude. Il est impératif de trouver des médecines alternatives.”

    Le bepridril est apparu comme le médicament qui offrirait le meilleur potentiel de traitement parmi ceux examinés avec son équipe de chercheurs. “En conséquence, nous préconisons la prise en compte sérieuse de l'utilisation du bepridil dans les tests cliniques liés au SRAS-CoV-2”, a-t-il conclu. L’étude sur l’efficacité de ce traitement, dont les conclusions sont d’ores-et-déjà disponibles dans la revue PNAS, sera publiée le 9 mars prochain.

    Quelle est la prochaine étape ? 

    La prochaine étape va consister à tester ce médicament in vivo pour étudier à travers des essais cliniques sa réelle efficacité contre la Covid-19. Ces essais vont d’abord être réalisés sur des animaux avant, si les résultats confirment son action contre le virus in vivo, d’être menés sur des humains.

    Le chemin est encore long et ce n'est pas la première fois qu'un médicament efficace in vitro, n'a eu aucune efficacité chez l'homme. Il en est ainsi de l'hydroxychloroquine, qui semble efficace in vitro, mais n'a démontré aucune efficacité chez le singe et chez l'homme. Et dans le cas de l'hydroxychloroquine, étant donné sa promotion invraisemblable, cela aura coûté des dizaines d'études et des centaines de millions de dollars à la recherche pour s'apercevoir que cela ne marchait pas, argent qui aurait pu être mieux mis à profit pour la recherche et le traitement de la Covid-19.

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