Longévité
Secrets de centenaires : qu’est-ce qui a permis à Maria Branyas de vivre jusqu’à 117 ans ?
Une étude dévoile les raisons de la longévité de Maria Branyas Morera, décédée en août 2024 à l’âge de 117 ans.

- Par Diane Cacciarella
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- airdone/iStock
Maria Branyas Morera avait 117 ans quand elle est décédée en août 2024. Une longévité couronnée du titre, pendant sa dernière année et demie, de doyenne de l'humanité. De son vivant, cette Américano-Espagnole avait accepté que la science étudie son corps après son décès, en espérant trouver des explications à ce record. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue Cell Reports Medicine.
Vivre jusqu'à 117 ans : un organisme plus jeune que son âge réel
Lors de leurs travaux, les scientifiques ont étudié tous les niveaux de fonctionnement biologique de la centenaire. Cela comprenait notamment ses gènes, son ADN, son sang, sa salive et son microbiote intestinal.
Ainsi, les chercheurs ont découvert que l’organisme de Maria Branyas Morera vieillissait plus lentement, et ce, grâce à plusieurs facteurs :
- des variants génétiques rares et protecteurs ;
- des cellules plus jeunes biologiquement que son âge réel ;
- une présence importante de bactéries bénéfiques dans son microbiote.
Si la centenaire n’a jamais souffert de problèmes cardiovasculaires ou de cancers, elle présentait tout de même quelques signes de vieillesse, comme des télomères très courts (les extrémités des chromosomes qui diminuent avec l’âge) et de nombreux lymphocytes B, des globules blancs qui augmentent avec les années.
Une très bonne hygiène de vie explique aussi la longévité de la centenaire
Peut-on dire que la longévité de Maria Branyas Morera relève de la chance ? En partie seulement, car selon les scientifiques, la centenaire a toujours eu une très bonne hygiène de vie.
“Elle n’a jamais fumé, elle n’a jamais bu d’alcool, elle a travaillé jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus… Elle vivait à la campagne, elle faisait de l’exercice modéré (principalement une heure de marche par jour)”, souligne le Dr Manel Esteller, co-auteur de l’étude et chercheur à l’Institut de recherche sur la leucémie Josep Carreras de Barcelone, en Espagne, à CNN. Côté alimentation aussi, Maria Branyas Morera prenait soin d’elle. Adepte du régime méditerranéen, la centenaire consommait aussi trois yaourts par jour.
Mais les scientifiques préviennent : ce qui est valable pour Maria Branyas Morera n’est peut-être pas transposable au reste de l’humanité. Cette étude de cas donne pour le moment des pistes pour mieux comprendre les raisons d’une telle longévité et peut-être, à terme, trouver des solutions thérapeutiques pour pouvoir vivre plus longtemps en bonne santé.