Cardiologie

AVC, crise cardiaque : un biomarqueur pour identifier les femmes sans facteurs de risque traditionnels

La protéine C-réactive à haute sensibilité (hsCRP), un marqueur de l'inflammation, peut aider à connaître le risque d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires chez les patientes qui ne sont pas détectées par les dispositifs de dépistage actuels.

  • Liubomyr Vorona/iStock
  • 08 Septembre 2025
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    "Les interventions en cardiologie préventive se concentrent traditionnellement sur quatre facteurs de risque cardiovasculaire standard modifiables : l’hypertension, la dyslipidémie, le diabète sucré et le tabagisme. Pourtant, un nombre importante d’événements cardiovasculaires survient chez des personnes ne présentant aucun de ces facteurs, en particulier chez les femmes dont les maladies cardiovasculaires restent sous-détectées et sous-traitées", ont signalé des scientifiques du Brigham and Women’s Hospital.

    Mesurer le taux de hsCRP chez les femmes ne présentant pas de facteurs de risque traditionnels

    Lors d’une étude, ils ont donc voulu savoir si un biomarqueur inflammatoire, la protéine C-réactive à haute sensibilité (hsCRP), pouvait aider à détecter le risque cardiovasculaire chez les femmes ne présentant pas de facteurs de risque traditionnels. Pour les besoins des travaux, l’équipe a suivi, pendant 30 ans, 12.530 femmes initialement en bonne santé, sans facteurs de risque modifiables standard, pour les premiers événements cardiovasculaires majeurs (infarctus du myocarde, revascularisation coronarienne, accident vasculaire cérébral ischémique ou décès cardiovasculaire). Chez ces patientes, le biomarqueur inflammatoire hsCRP a été mesuré au début et durant toute la durée de l’intervention.

    AVC, crise cardiaque : les statines pour réduire le risque chez les patientes

    Au cours du suivi, 973 premiers événements cardiovasculaires majeurs sont survenus. Malgré l'absence de risques traditionnels, les volontaires présentant une inflammation, définie par un taux de hsCRP de plus de 3 mg/L, présentaient un risque accru de 77 % de maladie coronarienne, de 39 % d'accident vasculaire cérébral et de 52 % d'événement cardiovasculaire majeur au cours de leur vie. D’après les résultats, publiés dans la revue The European Heart Journal, les participantes sans facteurs de risques traditionnels mais présentant une inflammation peuvent réduire leur risque de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral de 38 % grâce à l’utilisation de statines.

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