Épidémie
Covid-19 : un risque accru de forme sévère pour les survivants d'un cancer pendant l’enfance
Les adultes qui ont survécu à un cancer pédiatrique, ont plus de risque de développer une forme sévère de la covid-19 en cas d’infection.

- Par Sophie Raffin
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- wutwhanfoto/istock
Les adultes qui ont survécu à un cancer dans leur enfance, doivent faire preuve de prudence. Une nouvelle étude, menée par l’institut Karolinska (Suède), révèle que les patients ayant des antécédents de cancer pédiatrique ont plus de risque de développer des formes sévères de la covid-19.
Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue The Lancet Regional Health. Les chercheurs ont voulu déterminer précisément l'impact de la pandémie de la covid-19 sur les adultes ayant survécu à un cancer infantile. Pour cela, ils ont repris les dossiers de plus 13.000 personnes vivant en Suède ou au Danemark diagnostiquées d'un cancer jeune et qui avaient au moins 20 ans au début de la pandémie. Leurs dossiers médicaux ont été comparés à ceux de leurs frères et sœurs ainsi qu’à ceux d’individus en bonne santé ayant des profils similaires. L’analyse des données montre que les survivants d'un cancer pendant l'enfance affichaient un risque moindre de contracter la covid-19. Par contre, ils étaient 58 % plus susceptibles de développer une forme grave de la maladie en cas d'infection. "Une forme grave de la covid-19 était définie comme un patient recevant des soins hospitaliers, des soins intensifs ou un décès lié à l'infection", précisent les auteurs dans leur communiqué.Survivant d’un cancer pédiatrique : 58 % plus de risque de forme sévère de la covid-19
Épidémie : il faut considérer les survivants d’un cancer infantile comme un groupe à risque
Les risques de formes sévères de la covid-19 pour les personnes ayant des antécédents de cancer pendant l’enfance étaient particulièrement marqués lors des périodes de forte transmission, notamment avec les variants Alpha et Omicron. "En Suède, où la gestion de la pandémie reposait davantage sur des recommandations que sur des restrictions, l'augmentation du risque était plus importante qu'au Danemark, qui a mis en place des mesures précoces et strictes", indiquent les auteurs.
Face à l’ensemble des résultats de l’étude, les chercheurs estiment que les survivants d'un cancer pédiatrique devraient être considérés comme un groupe à risque lors de futures pandémies ou autres crises sanitaires.
"Cela pourrait impliquer de les vacciner en priorité ou de leur offrir une protection spéciale en période de forte transmission", explique Javier Louro.