Bien-être
L’anxiété diminue quand on rit, c’est prouvé !
La thérapie du rire, et notamment le yoga du rire, réduit significativement l’anxiété et améliore le bien-être. Une méthode simple et sans effets secondaires pour mieux vivre au quotidien.

- Par Stanislas Deve
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Peut-on vraiment apaiser ses angoisses et booster son bien-être simplement en... riant ? Selon une méta-analyse de l’Université de Jaén, en Espagne, "la thérapie par le rire pourrait être bénéfique pour réduire les niveaux d’anxiété et améliorer la satisfaction de vie". Pour arriver à ce constat, les chercheurs ont passé au crible 33 essais cliniques randomisés, menés entre 1991 et 2024, regroupant un total de 2.159 adultes, dont environ 74 % de femmes.
Un impact significatif sur l’anxiété
Les résultats, publiés dans le Journal of Happiness Studies, sont frappants : pour la gestion de l’anxiété, l’effet est "large" (SMD, pour standardized mean differences = -0,83), et pour la satisfaction de vie, encore plus marqué (SMD = 0,98). Les chercheurs rappellent qu’un SMD de 0,8 ou plus est considéré comme important. Parmi les différentes approches, le yoga du rire se distingue : effet "très large" sur l’anxiété (SMD = -1,02) et sur la satisfaction de vie (SMD = 1,28).
En comparaison à l’absence totale d’intervention thérapeutique, la thérapie du rire affiche un effet majeur sur la satisfaction de vie (SMD = 1,53) et l’anxiété (SMD = -1,02). Comparée aux soins habituels, les effets restent positifs mais plus modérés (SMD = -0,51 pour l’anxiété et SMD = 0,19 pour la satisfaction). Fait intéressant : les séances de thérapie en ligne semblent en revanche inefficaces contre l’anxiété (SMD = -0,03). Les auteurs y voient la possible importance "d’une composante d’interaction sociale active" dans l’effet thérapeutique, peut-on lire dans un communiqué.
Un potentiel à exploiter
Ces travaux s’inscrivent plus largement dans la psychologie positive, qui relie gestion de l’anxiété et satisfaction de vie au bien-être psychologique global. Si la thérapie du rire ne remplace pas un traitement médical, elle pourrait constituer un complément précieux, accessible et sans effets secondaires notables.
Les chercheurs encouragent la poursuite d’essais cliniques randomisés pour "renforcer les preuves et promouvoir plus fréquemment ce type de thérapie". Une bonne raison, peut-être, de prendre un peu plus souvent le temps... de rire aux éclats.