Canicule : 480 décès lors de la première vague de chaleur de l’été

Selon Santé Publique France, 480 morts supplémentaires ont été enregistrés lors de la vague de chaleur qui a touché l'Hexagone entre le 19 juin et le 6 juillet.

Cette année, les températures dans l’Hexagone et en Corse ont fortement grimpé dès le début de l’été. Selon les estimations de Santé Publique France, 74 % de la population a été touchée par la première canicule de l’année. Et cela n’a pas été sans conséquence : au moins 480 décès supplémentaires ont été enregistrés pendant le pic de chaleur du 19 juin au 6 juillet 2025.

Première vague de chaleur 2025 : les personnes âgées ont été les plus touchées

Les 480 décès en excès survenus durant la canicule qui a touché 60 départements, représentent une hausse de 5,5 %. "Les personnes âgées de 75 ans et plus constituent l’essentiel de ce bilan provisoire avec 410 décès en excès (+6,7 %), pour cette classe d’âge", précisent les auteurs du rapport publié le 23 juillet.

La Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) a été la région la plus touchée avec au moins 140 décès en excès (+9,2 %). "À la date d’arrêt des données, 3 régions ne présentaient pas d’excès de décès pendant les jours de canicule en sommant les départements concernés (Corse, Hauts-de-France et Île-de-France)", précise Santé Publique France.

Pic de chaleur en France : il faut renforcer la prévention

Ces chiffres peuvent soulever des inquiétudes. "Dans un contexte de changement climatique, nous observons une multiplication des canicules ayant un impact sanitaire important en termes de mortalité", a confié Guillaume Boulanger, responsable de recherches à Santé Publique France, lors d’une conférence de presse. Il a ajouté que la vague de chaleur survenue du 19 juin au 6 juillet était "remarquable" par sa "précocité et sa durée" dans le temps.

Ainsi, pour l’agence de santé, ses premières estimations 2025 soulignent "l’importance de mettre en place des mesures de prévention pour diminuer l’impact de la chaleur, durant les canicules, mais aussi durant tout l’été, et la nécessité d’une stratégie d’adaptation au changement climatique renforcée, au niveau national et territorial."