Intelligence artificielle

Un patient atteint de SLA retrouve la voix grâce à un implant Neuralink

Atteint de sclérose latérale amyotrophique et totalement paralysé, un Américain a pu retrouver la parole grâce à un implant Neuralink connecté à une intelligence artificielle.

  • Iaremenko / istock
  • 29 Avr 2025
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    Brad Smith ne peut plus bouger ni parler, mais grâce à un implant cérébral signé Neuralink et à l'intelligence artificielle, il peut à nouveau communiquer, qui plus est avec sa propre voix. Ce patient américain atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi appelée maladie de Charcot, est le troisième humain à recevoir cet implant expérimental conçu par la société du milliardaire Elon Musk. Le média Fox News rapporte son témoignage bouleversant.

    "J’écris ceci avec mon cerveau"

    "J'ai une SLA, une maladie vraiment bizarre qui tue les neurones moteurs qui contrôlent mes muscles, mais qui n'affecte pas mon esprit", explique Brad Smith dans une vidéo publiée lundi 28 avril sur le réseau social X. Totalement paralysé et dépendant d'un respirateur, il ne peut bouger que les coins de sa bouche et ses yeux. Avant l'implant, il utilisait un ordinateur à commande oculaire, mais cela n'était fonctionnel que dans l'obscurité. "J'étais coincé dans une pièce sombre, comme Batman", plaisante-t-il.

    L'implant Neuralink, inséré dans le cortex moteur grâce à un robot, remplace une partie de son crâne. Ses fils microscopiques pénètrent à peine quelques millimètres dans le cerveau, évitant les vaisseaux sanguins pour réduire les risques. Connecté à un ordinateur via Bluetooth, l'appareil traite les signaux cérébraux reçus par 1.024 électrodes. "J’écris ceci avec mon cerveau. C’est mon principal moyen de communication. Posez-moi toutes vos questions !", ajoute Brad Smith dans son message accompagné d’une vidéo de neuf minutes dans laquelle sa voix a été recréée grâce à Grok 3, l’intelligence artificielle d’Elon Musk.

    Sa voix clonée par l’IA à partir d’anciens enregistrements

    Le patient utilise ce système pour contrôler sa souris et taper sur un clavier adapté. Il a même conçu des raccourcis pour copier, coller ou naviguer rapidement. Mais sa pensée reste plus rapide que la vitesse de saisie : "Je pense plus vite que je ne tape." Il collabore donc avec Neuralink pour créer une application de chat alimentée par l'intelligence artificielle. Celle-ci lui propose des réponses pré-générées, exprimées dans sa voix clonée, recréée à partir d'enregistrements antérieurs à sa maladie.

    "Ce n'est pas parfait, mais ça me permet de rester dans la conversation", estime Brad Smith. Il partage d'ailleurs avec humour une anecdote : "Mon ami cherchait une idée pour sa copine fan de chevaux. J'ai choisi l'option qui lui disait, avec ma voix, de lui offrir un bouquet de carottes. Quelle idée drôle et créative !"

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    JDF