Pneumologie

Circulation d’air faciale pour une meilleure tolérance de l’exercice physique

La circulation d'air faciale améliore les bienfaits de l'entraînement physique chez les personnes atteintes de maladies pulmonaires chroniques, lors de la réadaptation respiratoire, grâce à une meilleure tolérance de l’activité physique.

  • 25 Décembre 2025
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    Une étude, dont les résultats sont parus en novembre 2025 dans l’European Respiratory Journal a chercher à déterminer si l’ajout de la thérapie par circulation d’air faciales à un programme d’entraînement pouvait accroître les bénéfices de l’exercice physique,  notamment en améliorant le temps d’endurance et en réduisant l’essoufflement induit par l’effort. Il s’agit d’un  essai contrôlé randomisé incluant vingt-trois participants atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique ou de maladie pulmonaire interstitielle, répartis aléatoirement entre un groupe recevant la thérapie  par circulation d’air faciale et un groupe témoin sans flux d’air facial. Tous ont suivi un programme supervisé d’entraînement physique de cinq semaines, à raison de trois séances hebdomadaires. Les principales mesures portaient sur les changements d’intensité de l’essoufflement, évalués au moyen de tests d’effort cardiopulmonaires constants sur tapis roulant, comparant les valeurs de base et les valeurs post-programme.

     

     

    Une sensation d’essoufflement moins importante

    Les résultats montrent que le volume cumulé d’entraînement était comparable entre les deux groupes, mais que les participants du groupe ayant bénéficié de la circulation d’air faciale ont rapporté un moindre essoufflement pendant l’ensemble des séances. Les deux groupes ont toutefois présenté des améliorations significatives du temps d’endurance  ainsi que des diminutions des taux d’intensité de l’essoufflement à durée égale. Les amplitudes de changement, similaires entre les groupes, suggèrent que si la thérapie par circulation d’air faciale réduit la sensation d’essoufflement pendant les séances, elle n’entraîne pas nécessairement d’amélioration supérieure de l’endurance par rapport au programme d’entrainement physique seul.

     


    Un meilleur confort, pour une meilleure tolérance et une meilleure observance

    L’essoufflement constitue un frein majeur à l’intensité et à la qualité de l’entraînement physique chez les personnes atteintes de maladies pulmonaires chroniques. Parmi les approches non pharmacologiques explorées, la stimulation du nerf trijumeau par la thérapie en éventail à face, ou circulation respiratoire faciale, semble prometteuse. Bien qu’elle n’améliore pas davantage les performances finales par rapport à l’entraînement seul, elle offre un confort respiratoire accru pouvant favoriser une meilleure tolérance à l’exercice.

     

    En conclusion, la thérapie par circulation d’air faciale apparaît comme une stratégie non pharmacologique simple, économique et facilement applicable pour atténuer l’essoufflement durant un programme d’entraînement physique chez des personnes atteintes de maladie respiratoire chronique.

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