Chirurgie

Un Néo-Zélandais de 13 ans hospitalisé après avoir avalé 100 aimants

L’adolescent a dû subir une lourde opération chirurgicale de l’intestin après avoir ingéré une centaine d’aimants puissants achetés sur le site Temu. Il est rentré chez lui après huit jours d'hôpital.

  • Gumpanat / istock
  • 27 Octobre 2025
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    Un adolescent néo-zélandais de 13 ans a frôlé le drame après avoir avalé jusqu'à 100 aimants puissants achetés en ligne. L’incident, rapporté dans un article publié dans le New Zealand Medical Journal, relance le débat sur les risques des produits interdits encore accessibles via certaines plateformes de e-commerce.

    Une opération chirurgicale lourde

    Le garçon s’est rendu à l’hôpital de Tauranga après quatre jours de douleurs abdominales intenses, précise The Guardian, qui a repéré l'histoire. Interrogé par les médecins, il a admis avoir avalé entre 80 et 100 aimants néodyme de 5x2 mm environ une semaine auparavant. Ces aimants, extrêmement puissants, sont interdits en Nouvelle-Zélande depuis janvier 2013.

    L’imagerie médicale a révélé que les aimants s’étaient regroupés en quatre lignes droites à différents endroits de l'intestin. Sous l’effet de la force magnétique, les objets ont exercé une pression suffisante pour provoquer la nécrose de plusieurs zones de l’intestin grêle et du gros intestin. Les chirurgiens ont dû retirer les tissus morts et extraire les aimants. Le jeune patient a heureusement pu rentrer chez lui après huit jours d'hospitalisation.

    Les médecins Binura Lekamalage, Lucinda Duncan-Were et Nicola Davis, auteurs de l’article scientifique, précisent que ce type d’opération peut entraîner des complications à long terme telles qu’une obstruction intestinale, une hernie abdominale ou des douleurs chroniques.

    Une plateforme dans le viseur

    "Ce cas souligne non seulement les dangers de l'ingestion d'aimants, mais aussi ceux du marché en ligne pour les enfants", déclarent les spécialistes. Les aimants en question auraient été achetés sur Temu, un site de vente en ligne d’origine chinoise déjà critiqué dans l’Union européenne pour sa difficulté à retirer les produits illégaux de son catalogue.

    Dans un communiqué, Temu affirme : "Nous avons lancé une enquête interne et contacté les auteurs de l’article pour obtenir plus d’informations." La plateforme ajoute ne pas être en mesure, pour l’instant, de confirmer que les aimants provenaient de chez eux. Elle assure toutefois passer en revue ses annonces pour respecter les normes locales.

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