Urologie
Cancer de la prostate : intérêt d’une radiothérapie raccourcie
Réduire la durée de la radiothérapie d’une quarantaine de jours, tout en délivrant des doses plus importantes, est aussi efficace qu’une radiothérapie classique fractionnée dans le traitement du cancer de la prostate.
- shironosov/istock
Passer de quarante-cinq à cinq jours de radiothérapie, en délivrant des doses plus importantes permet d’obtenir les mêmes résultats dans le traitement du cancer de la prostate. Une équipe de l’université de Californie - Los Angeles le prouve dans une étude.
Avec cette technique, le taux de guérison à quatre ans des patients, atteints de formes agressives, est de 82%, avec des effets secondaires rares. Des études précédentes avaient déjà prouvé l’intérêt de cette méthode chez des patients atteints d’un cancer de la prostate peu agressif.
Une technique stéréotaxique
344 hommes avec des cancers de la prostate agressifs ont participé à cette étude. Ils ont reçu une radiothérapie sur cinq jours, avec un dosage plus fort, appelée radiothérapie stéréotaxique. "C’est une technique de haute précision basée sur l’utilisation de microfaisceaux convergents permettant d’irradier à haute dose de très petits volume", explique l’Institut national du cancer sur son site.
En plus d’un taux de guérison important, les chercheurs ont constaté que peu d’hommes ont ressenti des effets secondaires : 2% d’entre eux ont eu des problèmes urinaires et 1% des troubles intestinaux.
Une meilleure qualité de vie pour les patients
Pour l’équipe de recherche, cette méthode de traitement pourrait améliorer le quotidien des hommes atteints d’un cancer de la prostate.
"La radiothérapie conventionnelle, qui implique des consultations quotidiennes pour le traitement, peut être pesante pour de nombreux patients, expliquent les chercheurs, réduire la radiothérapie de six semaines et demie à cinq jours est une avancée significative, qui pourrait améliorer la qualité de vie globale des hommes atteints d’un cancer de la prostate."
Réduction de la mortalité
Grâce à la radiothérapie et/ou la chirurgie et au diagnostic précoce de la maladie, le risque de décéder d’un cancer de la prostate diminue ces dernières années en France. Il s’agit toutefois du cancer le plus répandu chez les hommes : chaque année, 71 000 nouvelles personnes sont diagnostiquées. Au total, un homme sur neuf est concerné au cours de sa vie.








