Neurologie
AVC : modifier son mode de vie, même à 50 ans, réduit le risque
Les femmes de la cinquantaine adoptant des mesures hygiéno-diététiques auraient, 25 ans plus tard, un moindre risque d’accident vasculaire cérébral que celles gardant le même mode de vie.
- Wavebreakmedia/istock
Il n’est jamais trop tard pour agir. Sevrage tabagique, exercice physique quotidien, normalisation du poids et alimentation saine et équilibrée : même à la cinquantaine, il est encore possible d’adopter un nouveau mode de vie pour réduire le risque d’AVC à long terme, selon une modélisation réalisée sur une cohorte de femmes suivies dans l’étude sur la santé des infirmières (Nurses’s hHealth Study).
Les auteurs de ce travail publié dans Stroke, mené sur près de 60 000 femmes âgées de 52 ans en 1986, ont calculé qu’en l’absence de toute intervention, le risque 26 ans plus tard d’AVC de tout type serait de 4,7%, dont 2,4% d’AVC ischémiques. Un délai d’analyse justifié par l’âge moyen de survenue du premier AVC chez les femmes, qui est de 75 ans aux Etats-Unis.
Surtout des mesures non diététiques
Ils ont ensuite évalué l’impact à long terme de l’adoption de différents types de mesures, non diététiques (arrêt du tabagisme, exercice physique au moins 30 minutes par jour et réduction progressive de l’indice de masse corporelle en cas de surpoids ou d’obésité) et diététiques, à savoir une alimentation riche en poissons, fruits secs, fruits et légumes, céréales complètes et à l’inverse pauvre en viandes rouges transformées et en alcool.
En, se basant sur une modélisation paramétrique, ils ont estimé à 25% la réduction du risque global d’AVC à 26 ans (et à 36% pour les AVC ischémiques) avec les seules mesures non diététiques combinées. Une alimentation saine et équilibrée au long cours permettrait de réduire le risque d’AVC de 23%.
Comme l’a souligné le Dr Goodarz Danaei, professeur de santé cardiovasculaire à l’université de Harvard à Boston et auteur principal de cette étude, ces bénéfices estimés sur une population de femmes d’âge mûr, sont très probablement généralisables aux hommes.








