Déclin cognitif

Démence : une activité physique régulière à partir de 45 ans réduit les risques

Il est particulièrement intéressant pour la santé cérébrale et cognitive de se mettre au sport à partir de 45 ans, selon une nouvelle étude.

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  • 25 Novembre 2025
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    Il n’est jamais trop tard pour se mettre au sport et bénéficier de ses bienfaits sur la santé cérébrale. Une nouvelle étude montre que faire de l’exercice à partir de 45 ans et au-delà réduit les risques de démence de 41 à 45 %.

    Les résultats ont été détaillés dans la revue JAMA Network Open le 19 novembre 2025.

    Démence : jusqu’à 45 % de risque en moins grâce à l’exercice

    Pour évaluer les effets du sport au fil des ans, les chercheurs ont repris les données de la cohorte FHS Offspring qui a débuté en 1971. Ils ont repris les dossiers de plus de 4.300 personnes : 1.526 ont été examinés alors qu’ils étaient jeunes adultes (26-44 ans), 1.943 avaient entre 45 et 65 ans lors de leur évaluation et 885 avaient plus de 65 ans. Les participants ont été respectivement suivis en moyenne 37,2 ans, 25,9 ans et 14,5 ans. En tout, 567 volontaires ont développé une démence pendant l’étude.

    L’analyse des données montre que les personnes les plus actives entre 45 ans et 65 ans avaient 41 % de moins de risque de souffrir de démence par rapport à celles qui ne faisaient pas d’exercice physique. Ce bénéfice était aussi présent plus tard dans la vie. Les seniors qui avaient une activité physique régulière avaient 45 % moins de risque de démence par rapport aux autres.

    Les chercheurs ont également découvert que le gène APOE ε4, connu pour être un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer, avait un impact sur l’association. Si une activité physique régulière était bénéfique dès la quarantaine chez les non-porteurs, chez les porteurs du gène APOE ε4, les effets de l’exercice sur les risques de maladie étaient visibles uniquement chez le groupe des seniors les plus actifs.

    Il faudrait des mesures pour encourager l’activité à la quarantaine

    Pour les chercheurs, leurs travaux montrent qu'il pourrait "être judicieux de cibler les efforts visant à promouvoir l'activité physique à partir de la quarantaine ou à un âge avancé de la vie afin de retarder ou de prévenir la démence".

    "Être plus actif physiquement à un âge avancé peut contribuer à réduire le risque de développer une démence", a ajouté le Dr Phillip Hwang de l’Université de Boston lors d’une interview accordée à MedPage Today. "Identifier les périodes ou les âges où l’activité physique est la plus bénéfique pour prévenir ou retarder l’apparition de la démence permettrait d’affiner les recommandations et les stratégies de prévention, ainsi que les interventions potentielles liées à l’activité physique tout au long de la vie."

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