Liens affectifs
Quand l'absence d'instinct maternel empêche le bébé de dormir
La difficulté de certaines mères à créer un lien affectif avec leur enfant, et cela dès la grossesse, peut être à l'origine de troubles de sommeil chez le nourrisson.

- Par Paul-Emile François
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Les bébés dont les réveils nocturnes accompagnés de pleurs perturbent chaque nuit celle de leurs parents seraient-ils tout simplement en insécurité affective vis à vis de leur maman ? C'est ce que laisse entendre une étude menée par l'Institut finlandais de la Santé et l'université d'Helsinki qui montre que les enfants nés de mères n'ayant pas naturellement l'instinct maternel peuvent connaître jusqu'à l'âge de 24 mois de problèmes de sommeil.
Des troubles du sommeil de l'enfant jusqu'à 24 mois et au-delà
Ce sont des parents eu-mêmes qui ont évalué pour ces travaux différents types de troubles du sommeil chez les nourrissons, réveils nocturnes, difficultés d'endormissement, qui désignent des difficultés à se rendormir sans l'aide des parents après le réveil. Résultat de ces observations, ce sont les difficultés rencontrées par certaines mères à créer un lien affectif avec leur bébé à l'âge de 8 mois qui entraîneraient chez les nourrissons une aggravation des troubles du sommeil et notamment des difficultés d'endormissement, troubles qui peuvent se manifestent jusqu'à 2 ans et même au-delà en fonction de l'âge des parents, des symptômes dépressifs, de l'allaitement, du sexe et de l'âge et du nombre de frères et soeurs.
Une absence de lien entre le mauvais sommeil des nourrissons et leur relation avec le père
Cette étude a été alimentée par la collecte auprès de 1 300 parents de données observées à quatre moment différents : au cours du dernier trimestre de grossesse et lorsque l'enfant avait trois, huit et vingt-quatre mois. Et l'élément qui a les plus marqué les scientifiques à l'origine de cette étude, c'est l'absence de lien entre ces problèmes de sommeil du nourrisson et la relation affective qu'ils avaient avec le père. Si les symptômes dépressifs de l'un ou l'autre des parents augmentait le risque de troubles du sommeil chez l'enfant, ceux-ci avaient davantage d'impact sur le sommeil du nourrisson lorsqu'ils concernaient seulement la maman.