Handicap
La paralysie cérébrale : une maladie fréquente mais encore méconnue
La paralysie cérébrale est la première cause de handicap moteur chez l’enfant mais reste pourtant largement peu connue du grand public. Ce lundi 6 octobre est la Journée mondiale dédiée à cette pathologie incurable.

- Par Diane Cacciarella
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Ce lundi 6 octobre est la Journée mondiale de la paralysie cérébrale, une pathologie qui s'avère la première cause de handicap moteur chez l’enfant mais reste encore très méconnue en France.
Le terme de paralysie cérébrale, autrefois appelé IMC et IMOC, regroupe différents troubles affectant les mouvements d’une personne depuis sa naissance. En France, cette maladie est fréquente car elle touche 1 naissance toutes les 6 heures, selon la Fondation Paralysie Cérébrale. Cela représente environ 4 nouveau-nés chaque jour et 1.500 naissances par an.
Tous les nourrissons peuvent être concernés par la paralysie cérébrale
Tous les nourrissons peuvent être concernés. Dans la plupart des cas, cette pathologie est due à un manque d’oxygène ou de sang dans le cerveau, ou à une hémorragie cérébrale. Des lésions se développent alors sur le cerveau du fœtus ou du nourrisson et détruisent, de façon irréversible, certaines cellules cérébrales.
Ces lésions peuvent se développer durant la grossesse et jusqu’aux premières semaines de vie de l’enfant. Avant la naissance, cela peut être dû à différentes raisons, comme un accident vasculaire cérébral, une malformation du système nerveux central, une intoxication ou une infection maternelle, à l’instar de la rubéole, etc.
Un accouchement difficile ou une naissance prématurée sont aussi des facteurs de risque. Enfin, durant les premières semaines de vie, certaines infections, comme l’encéphalite ou la méningite, des convulsions sévères ou encore un traumatisme physique peuvent être à l’origine du développement d’une paralysie cérébrale chez le bébé.
50 % des Français n’ont jamais entendu parler de la paralysie cérébrale
D’un enfant à l’autre, cette pathologie peut se manifester de différentes façons, en fonction des lésions cérébrales. Les principaux troubles sont ceux de la posture et du mouvement mais ils sont “souvent accompagnés de troubles sensoriels, perceptifs, cognitifs, de troubles de la communication et du comportement, et parfois d’une épilepsie et/ou de problèmes musculo-squelettiques secondaires”, détaille la Fondation pour la Recherche sur le Cerveau (FRC). Généralement, les symptômes ne s’aggravent pas mais constituent dès le début un important handicap pour l’enfant.
Bien que cette maladie soit fréquente, seuls 16 % des Français la connaissent, selon un sondage IFOP-France Générosités, relayé par la Fondation Paralysie Cérébrale. D’après cette même source, 34 % ont déjà entendu ce terme sans savoir ce que c'est et, pour les 50 % restants, la paralysie cérébrale est totalement inconnue.
Cette journée mondiale est donc l’occasion de faire connaître cette maladie incurable et d'encourager la recherche. S’il n’existe actuellement aucun traitement curatif pour la paralysie cérébrale, une étude, relayée par le Manuel MSD, montre une diminution des taux de mortalité qui y sont liés grâce aux progrès de la médecine.