Espérance de vie
Les personnes actives et organisées vivent plus longtemps, selon une étude
Les personnes actives, organisées, serviables ou travailleuses auraient une espérance de vie plus élevée que celles qui sont anxieuses, stressées ou lunatiques, selon une nouvelle étude.

- Par Diane Cacciarella
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Un esprit sain dans un corps sain ! Une nouvelle étude le réaffirme : l’esprit peut avoir un impact sur notre santé. Dans ces travaux, publiés dans la revue Journal of Psychosomatic Research, les scientifiques montrent que certains traits de caractère seraient associés à une espérance de vie plus longue.
Les personnes actives ont 21 % de risque de mortalité en moins
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de 22.000 adultes, qui ont été suivis pendant une période allant de 6 à 28 ans. Ceux-ci devaient, via des questionnaires, se décrire avec des mots précis. “Plutôt que de nous intéresser à de grandes catégories de personnalité, comme le fait d’être extraverti ou consciencieux, nous nous sommes concentrés sur des descriptions individuelles : les façons précises dont les personnes parlaient d’elles-mêmes en remplissant les questionnaires de personnalité standardisés”, explique le professeur René Mõttus, co-auteur de l’étude et expert en psychologie du vieillissement, interviewé par The Guardian.
Résultats : les personnes s’estimant actives, organisées, serviables, responsables, minutieuses ou travailleuses avaient une espérance de vie plus élevée que celles se déclarant anxieuses, stressées ou lunatiques. “Le mot 'actif' était le plus marquant, poursuit le professeur. Les participants qui se décrivaient ainsi avaient un risque de mortalité significativement plus faible, de 21 % inférieur, même en tenant compte de l’âge, du sexe et de l’état de santé.”
Certains traits de caractères aident à adopter les bons comportements
Mais pourquoi un tel lien entre ces traits de caractère et l’espérance de vie ? Selon les chercheurs, certains modes de vie et facteurs cliniques (comme le tabagisme, la prise de poids, l'activité physique et les maladies chroniques) pouvaient expliquer une partie des différences entre la personnalité et l'espérance de vie. “Être organisé peut aider à adopter des routines bénéfiques, mais cela peut aussi refléter une résilience psychologique ou des habitudes sociales qui soutiennent une meilleure santé”, indique Páraic O’Súilleabháin, autre auteur.
Néanmoins, les scientifiques rappellent que ces traits de personnalité ne sont qu’un facteur parmi d’autres. L’objectif n’est pas que les patients changent de caractère, mais plutôt que les professionnels de santé en tiennent compte. “Une personne qui ne se considère pas comme 'organisée' peut avoir du mal à suivre son traitement, souligne Samuel Henry. Une personne qui ne se sent pas 'active' peut avoir besoin de plus de soutien pour se mettre en mouvement.” Evaluer ces caractéristiques grâce à des questionnaires pourrait donc améliorer la prise en charge, en suivant davantage les patients qui en ont besoin.