Infection

Méningite : pourquoi les adolescents restent-ils vulnérables ?

En forte hausse depuis 2024, les infections à méningocoque menacent particulièrement les adolescents. Pourtant, la perception du risque reste faible, et la vaccination sous-utilisée.

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  • 05 Octobre 2025
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    Alors que la France fait face à une recrudescence inédite des infections invasives à méningocoque, à l'origine de méningites, les adolescents demeurent une population très exposée… mais paradoxalement mal informée. En 2024, près de 630 cas ont été recensés, un record depuis plus de dix ans. Pourtant, seuls 17 % des parents estiment que leur adolescent est à risque, selon une récente étude Ipsos réalisée pour le laboratoire Pfizer. Comment expliquer ce décalage ?

    Un mode de vie propice à la circulation de la bactérie

    À l’occasion de la Journée mondiale des méningites du 5 octobre, il est important de rappeler que les infections à méningocoque, responsables notamment de méningites, peuvent évoluer très rapidement et mettent en danger la vie des jeunes. "Les méningites aiguës correspondent à une inflammation des méninges, enveloppes protectrices du cerveau et de la moelle épinière", rappelle l’Assurance Maladie. L’infection par un méningocoque est l’une des causes de la maladie. Ces germes se transmettent lors d’un contact proche et prolongé avec des sécrétions orales. Or, la transmission, directe et aérienne, est facilitée par les comportements sociaux des adolescents : "Les rassemblements fréquents, la vie en groupe et les contacts rapprochés sont particulièrement propices à la circulation de la bactérie", rappelle un communiqué de Pfizer.

    Malgré cette réalité, la perception du danger reste faible. Ainsi, 57 % des parents disent avoir du mal à s’y retrouver parmi les informations disponibles, ce qui retarde la prise de décision vaccinale. Pourtant, la vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir ces infections. Depuis janvier 2025, elle est obligatoire pour les nourrissons. Pour les adolescents, une dose contre les méningocoques ACWY est recommandée entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 24 ans. Les jeunes de 15 à 24 ans peuvent aussi recevoir un vaccin contre le méningocoque B.

    Parents et professionnels : des relais indispensables

    Afin de renforcer la couverture vaccinale, une campagne nationale dans les collèges sera lancée dès la rentrée 2025, en parallèle de celle contre le papillomavirus. En facilitant l’accès à la vaccination directement à l’école, les autorités espèrent toucher davantage d’adolescents.

    Les parents jouent aussi un rôle central dans la protection de leurs enfants. "En vérifiant le statut vaccinal de leur adolescent, en s’informant auprès des professionnels de santé et en initiant le dialogue à la maison, ils peuvent contribuer concrètement à la protection de leur adolescent contre les méningites à méningocoque", souligne la campagne de sensibilisation de Pfizer. Pour répondre à la demande de solutions pratiques, les pharmacies peuvent désormais administrer les vaccins – une option plébiscitée par 79 % des parents interrogés.

     

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