Traitement

La cryothérapie, une véritable arme contre les tumeurs desmoïdes

La cryothérapie, un des soins proposés contre les tumeurs desmoïdes (une maladie rare des tissus mous), est remboursée par la sécurité sociale depuis cet été.

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  • 30 Septembre 2025
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    4.000 personnes en France souffrent de tumeurs desmoïdes. Si ces tumeurs des tissus mous sont bénignes, elles peuvent grandement impacter la vie des patients. Il n’y a certes pas de risque de métastases, mais les masses sont invasives et infiltrantes. Ce qui peut provoquer des douleurs, des déformations ou même une gêne fonctionnelle.

    Les personnes atteintes de cette maladie rare et au fort risque de rechute, peuvent compter sur une nouvelle thérapie prometteuse et remboursée par l’Assurance Maladie : la cryothérapie.

    Cryothérapie : un froid extrême pour tuer les cellules tumorales

    Depuis le mois de juin, la cryothérapie est prise en charge par l’Assurance Maladie pour les patients atteints de tumeurs desmoïdes. Ils peuvent bénéficier du dispositif si un premier traitement a échoué, et si la grosseur n’est pas située dans l’abdomen. La prise en charge de ce soin suit un avis favorable de la Haute autorité de santé, émis l’année dernière.

    La cryothérapie consiste à insérer sous guidage d’imagerie une ou plusieurs aiguilles dans la tumeur. Ces dernières vont refroidir jusqu'à atteindre environ -150 °C et finalement détruire les cellules tumorales environnantes. "Le cycle de congélation dure en général 30 à 45 minutes. La durée totale de l’intervention varie de 60 à 90 minutes", explique l'hôpital américain de Paris sur son site.

    Tumeurs desmoïdes et cryothérapie : "Ça a été miraculeux pour moi"

    Laura – qui a subi une cryothérapie à 14 ans alors qu’elle présentait une tumeur desmoïdes au niveau du cou – a tenu à participer à la présentation de cette avancée médicale, organisée à l’académie de chirurgie de Paris, le 24 septembre dernier.

    Première enfant avoir à bénéficier de ce soin, la jeune femme qui a aujourd’hui 26 ans, se souvient au micro de Radio France: "Ça a été miraculeux pour moi. En deux, trois semaines, la tumeur a régressé et j'ai été guérie. Aujourd'hui, ça fait 12 ans que j'ai eu la cryo et je n'ai pas un seul effet secondaire".

    "C'était une intervention complexe, ajoute son médecin le Dr Xavier Buy du centre oncologique de Bordeaux, puisqu'il fallait protéger tous les nerfs du bras. On n'était pas très loin du cervelet. Finalement, ça a été un succès très important".

    Certains patients présentent des effets indésirables, toutefois, ils sont peu nombreux et passagers. On peut citer une douleur dans les jours suivant le traitement, des hématomes au point d'insertion des aiguilles ou encore une fatigue passagère."Les complications graves (atteinte de structures voisines, infection) sont rares (<1 % selon les publications disponibles). Aucun effet secondaire invalidant durable n’est attendu", assure l'hôpital américain de Paris sur son site.

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