Dermatologie

“Burn lines” : attention à cette tendance qui circule sur les réseaux sociaux

Cet été, la mode est au "burn lines", une pratique jugée dangereuse par les dermatologues car elle consiste à faire bronzer, ou brûler, la peau pour obtenir des marques blanches très prononcées au niveau du maillot de bain. 

  • Pattarisara Suvichanarakul /iStock
  • 27 Jul 2025
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    #burnlines, #tanlines… Sous ces hashtags, la tendance de l’été sur TikTok : avoir une marque blanche très prononcée au niveau du maillot de bain. Pour obtenir ce résultat, il faut que la peau soit très bronzée et donc souvent brûlée.

    S’exposer sans protection ou avec de l’huile bronzante, c'est dangereux

    Pour obtenir un tel contraste, les adeptes s’exposent de longues heures au soleil, sans protection. "Je sais que je suis brûlée, mais je vais bronzer”, explique cette jeune femme sur TikTok. 

    @_mad.i.son__ I know I’m burnt but it will turn tan lol @Carroten Aus Tanning & Suncare sponsor me. #fyp #tanlines #carrotentanninggelresults #springbreak ♬ original sound - bidemytime

    Mais un coup de soleil n’est pas anodin. Selon l’Assurance Maladie, c’est une brûlure plus ou moins grave de la peau : 

    • du premier degré, qui provoque des rougeurs qui s’accompagnent parfois de démangeaisons. 
    • du deuxième degré superficiel, qui cause l'apparition de cloques remplies d'un liquide transparent. La peau est rouge et douloureuse.
    • du deuxième degré profond, qui se caractérise par des cloques, des douleurs et parfois des cicatrices. 

    Afin d'atteindre plus rapidement leur but, certains et certaines mettent de l’huile de bronzage. Ces produits ne contiennent pas de filtre UV, ce qui accélère le bronzage mais surtout la brûlure de la peau.

    Un risque de mélanome à long terme

    Le "burn lines" inquiète les dermatologues, surtout lorsque cette pratique est répétée tout au long de l’été. "Quand vous brûlez, les UV atteignent l’ADN des cellules, indique Anne Dompmartin, dermatologue au CHU de Caen, au magazine Le Point. Il y a donc toujours des risques de mutation et de développer des cancers,. Par exemple, on sait que les coups de soleil chez l’enfant de plus de 10 ans augmentent très fortement le risque de mélanome à l’âge adulte. Mais ça dépend de la récurrence : si vous le faites une seule fois dans votre vie, le problème n’est pas le même que ceux qui le font de façon régulière”.

    Dans plus de 85 % des cas, les mélanomes sont attribuables à une exposition aux ultraviolets (UV) naturels ou artificiels, selon Santé publique France (SpF). Entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas de cancers de la peau a plus que triplé, d’après l’Institut national du cancer (Inca). En 2023, 17.922 cancers de la peau ont été diagnostiqués et, un an plus tôt, il y a eu 1.922 décès, indique le Panorama des cancers – Edition 2025.

    Pour se protéger du soleil, l’Assurance Maladie recommande d’appliquer une épaisse couche de crème solaire 30 minutes avant de s’exposer au soleil et ce, même s'il y a des nuages. L’idéal est de renouveler l’application toutes les deux heures. 

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    JDF