Onco-thoracique
Cancer bronchique non à petites cellules opérable : bénéfice de l’immunothérapie en néoadjuvant
Dans le cancer bronchique non à petites cellules, l’essai NADIM propose dès le stade localisé opérable l’introduction de l’immunothérapie en association à la chimiothérapie néoadjuvante
- Chinnapong/istock
L’essai NADIM de phase II, réalisé en Espagne, teste le carboplatine (AUC6) - paclitaxel (200mg/m²) en association au nivolumab (360mg) en néoadjuvant tous les 21 jours pour 3 cycles, chez 46 patients atteints d’un CBNPC stade IIIa opérables.
A deux ans, 77.1% des patients n’ont pas progressé ; le taux de réponse globale est de 76% (n=35). Aucune progression n’est observée pendant le traitement néoadjuvant. Parmi les patients qui ont une réponse pathologique complète sur la pièce opératoire, 96.2% n’ont pas rechuté à 2 ans. Les résultats sont publiés dans The Lancet Oncol.
Un point de vigilance sur la toxicité
Si 30% des malades (n=14) ont eu un évènement indésirable Grade ≥ 3, aucun n’a entrainé un décès, et aucun n’était en lien avec une complication de la chirurgie.
Les deux principales toxicités liées au traitement sont l’élévation de la lipase et la neutropénie fébrile.
L’immunothérapie en néoadjuvant : une question d’actualité
D’autres essais sont en cours et posent la même question de savoir si l’immunothérapie introduite précocement dans la prise en charge, c’est-à-dire dès le stade localisé, permettrait d’améliorer la survie des patients.
L’essai Keynote 671 de phase III propose le pembrolizumab en association à un doublet à base de sel de platine en néoadjuvant dans les stades opérables II-IIIBN2, versus placebo associé à la chimiothérapie. Les résultats de ces essais en cours sont attendus avec impatience.








