Cardiologie
VIH : sous-estimation du risque cardiovasculaire chez les séropositifs
Le risque de maladies cardiovasculaires chez les personnes atteintes du Sida est élevé. Mais selon une nouvelle étude, publiée dans la revue Circulation, il est encore sous-estimé.
- trinochka
Aujourd’hui, les malades du Sida ne meurent plus uniquement du virus mais aussi de pathologies secondaires induites par leur traitement, ainsi que du vieillissement. Ainsi, les pathologies cardiovasculaires sont la troisième cause de décès des personnes séropositives. Si l’on sait que la plupart des malades a un taux de cholestérol élevé, notamment en raison des traitements antirétroviraux, le risque réel de maladie cardiaque est sous-estimé. Une étude, menée par des chercheurs de Boston, aux Etats-Unis, et publiée le 14 février 2018 par la revue scientifique Circulation le prouve.
Facteurs de risque
Les séropositifs ont plus de chance d’avoir une crise cardiaque ou un AVC. Elles sont également plus sujettes à l’athérosclérose. Le VIH accélère également le vieillissement des vaisseaux sanguins.
Ce dernier accroît le risque de maladie cardiovasculaire car il maintient le système immunitaire dans une inflammation permanente. Sur le long terme, cette inflammation libère des cytokines qui elles endommagent les tissus corporels.
Si la thérapie antirétrovirale permet de ralentir l’inflammation du système immunitaire, un certain nombre de traitements augmentent considérablement le taux de "mauvais cholestérol", facteur de risque très important des maladies cardiovasculaires.
Des risques sous-estimés
Les chercheurs de Boston ont utilisé le calculateur de score de Framingham. En fonction de divers critères (âge, sexe, taux de cholestérol...), il permet d’évaluer si une personne a des risques de contracter une maladie cardiovasculaire dans les cinq à dix prochaines années. Ce calculateur se fonde sur une population considérée comme non malade. Les chercheurs ont donc testé son efficacité sur des personnes séropositives.
Résultat: le risque de maladie cardiovasculaire réel a systématiquement dépassé celui prévu pour les plus de 1000 hommes séropotifs qui ont participé à l’etude. Ainsi, les chercheurs recommandent d’adapter ce genre de procédés médicaux aux personnes malades. De cette manière, la prévention ne sera que meilleure pour éviter de contracter des maladies cardiovasculaires.








