Pneumologie
Cancer : l’emphysème est un facteur de risque indépendant
Selon une étude norvégienne, l’emphysème est un facteur de risque indépendant du cancer, qu’il soit pulmonaire ou non pulmonaire.
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L’importance de l’emphysème et l’épaisseur de la paroi des voies respiratoires mesurés par le scanner ont-elles une valeur pronostique sur l’incidence des cancers pulmonaires ou non ? Une équipe de chercheurs norvégiens a évalué ce lien en réalisant une étude sur 947 personnes ayant fumé chez qui ont été réalisés une spirométrie et un scanner.
Les principaux facteurs prédicteurs étudiés sont l’étendue de l’emphysème mesurée en pourcentage de surfaces de faibles densités par rapport à la surface pulmonaire totale (LAA pour Low Attenuation Areas), ainsi que les mesures standardisées de l’épaisseur de la paroi. Les données sur l’incidence des cancers sont issues du Norvegian Cancer Register.
Cancer pulmonaire ou non
Au cours du suivi de dix années, un cancer non pulmonaire a été diagnostiqué chez 11 % des sujets avec un LAA < 3 %, 19 % avec un LAA compris entre 3 et 10 %, et 17 % des sujets avec un LAA ≥ 10 %. Pour les cancers pulmonaires, les valeurs correspondantes sont respectivement de 2 %, 3 % et 11 %.
Après ajustement, l’étendue initiale de l’emphysème est un facteur prédictif significatif de l’incidence de cancer pulmonaire ou non, alors que l’épaisseur de la paroi des voies respiratoires ne prédit pas le cancer de façon indépendante.
Cette étude apporte donc un argument de poids pour considérer l’emphysème comme un facteur de risque indépendant du cancer à la fois pulmonaire et non pulmonaire.








