Diabétologie
Diabète de type 1 : immunothérapie et ustekinumab
Une étude de phase II montre que l’ustekinumab améliore la fonction des cellules β de 49 % chez les adolescents atteints de diabète de type 1 après 12 mois de traitement, offrant une option prometteuse avec peu d'effets secondaires.
- JOSE LUIS CALVO MARTIN & JOSE ENRIQUE GARCIA-MAURIÑO MUZQUIZ/iStock
Le diabète de type 1 (DT1) est une maladie auto-immune caractérisée par la destruction des cellules β productrices d’insuline par les cellules T. Le traitement principal reste l'insulinothérapie, bien que celle-ci n’assure pas toujours un contrôle optimal de la glycémie. Préserver la fonction des cellules β après le diagnostic est crucial pour réduire les complications à long terme.
L’ustekinumab, un anticorps monoclonal utilisé pour traiter des maladies comme le psoriasis, cible des voies immunitaires clés impliquées dans la progression du DT1, en bloquant les interleukines 12 et 23.
Amélioration de la fonction des cellules β
Cette étude, réalisée sur 72 adolescents âgés de 12 à 18 ans récemment diagnostiqués avec le DT1, a démontré qu’après 12 mois de traitement, la fonction des cellules β était 49 % plus élevée dans le groupe traité par ustekinumab que dans le groupe placebo (P = 0,02). Ce résultat clé a été obtenu en mesurant le taux de peptide C stimulé.
Le traitement a également conduit à une réduction significative des cellules TH17.1, responsables de la progression de la maladie, avec une diminution notable des cellules productrices d’IL-17A (P = 0,0003). Les autres paramètres comme l’HbA1c et la dose d’insuline n’ont pas montré de différences significatives entre les groupes.
Un essai clinique rigoureux sur 72 adolescents
Cet essai clinique, en double aveugle et contrôlé par placebo, a inclus 72 adolescents répartis aléatoirement entre un groupe ustekinumab et un groupe placebo, dans un rapport de 2 : 1. Les patients ont été suivis sur une période de 12 mois, avec des mesures régulières de la fonction des cellules β et des analyses immunologiques pour évaluer les sous-populations de cellules T.
L’étude a utilisé des modèles d'analyse de covariance (ANCOVA) ajustés pour des variables de base telles que l’âge et l’HbA1c.
De nouvelles approches pour ralentir la progression du DT1 ?
L’ustekinumab s’avère prometteur pour ralentir la destruction des cellules β chez les adolescents atteints de DT1 avec un faible risque d’effets indésirables. Ces résultats ouvrent la voie à des études plus larges pour confirmer son efficacité et son utilisation potentielle chez des patients à un stade précoce de la maladie, ou en combinaison avec d’autres thérapies.
En raison de son profil de sécurité, l’ustekinumab pourrait représenter une option durable pour préserver la fonction des cellules β et retarder le recours à l’insulinothérapie.








