Propreté
Toilettes publiques : une personne sur deux a déjà évité de les utiliser à cause de leur état
Absence fréquente de papier toilette, de savon, mauvaises odeurs… Une enquête révèle que 82 % des Français soulignent le manque d’hygiène des sanitaires hors domicile.
- Par Geneviève Andrianaly
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- IrKiev/iStock
À l’approche de la Journée mondiale des toilettes, le 19 novembre prochain, une étude, menée par Tork, marque d’Essity et leader mondial de l’hygiène professionnelle, s’est intéressée à l’image des toilettes publiques en France, qui est "largement négative. Elles sont souvent perçues comme sales, mal entretenues, peu accueillantes, voire anxiogènes. L’absence fréquente de papier toilette, de savon, la présence de mauvaises odeurs, le manque d’intimité ou la vétusté des équipements nourrissent un sentiment d’inconfort généralisé." Pour le sondage, plusieurs Français ont été interrogés sur l’utilisation des toilettes hors domicile.
Règles, incontinence : seuls 14 % des salariés déclarent que les produits sont fournis par l’employeur
Selon les résultats, 82 % des adultes sondés s’inquiètent de leur propreté. Face à ce constat, la moitié des personnes avoue avoir déjà évité d’utiliser les toilettes d’un restaurant ou d’un lieu public, et 23 % d’entre elles ont même réduit leur consommation de nourriture ou de boissons pour ne pas avoir à s’y rendre. Les participants signalent une fréquente rupture de savon, papier toilette ou essuie-mains dans 19 % des sanitaires. Si 46 % des salariés estiment que les produits menstruels ou d’incontinence devraient être fournis par leur employeur, mais seuls 14 % déclarent que c’est le cas, soit un écart de 32 points entre attentes et réalité. Parmi les répondants, 55 % estiment que la présence de poubelles adaptées pour les produits d’hygiène usagés est indispensable. Dans la liste des produits les plus attendus par les citoyens, on retrouve les distributeurs d’essuie-mains en papier sans contact (57 %), le savon hypoallergénique (35 %) et les de désinfectants sans alcool adaptés aux peaux sensibles (34 %).
"Si des aménagements existent pour les handicaps visibles, ils restent très insuffisants" pour ceux invisibles
Dans le cadre de l’enquête, les volontaires ont aussi répondu à des questions sur la capacité à inclure les différents handicaps physiques ou invisible. "Si des aménagements existent pour les handicaps visibles, notamment les personnes en fauteuil roulant, ils restent très insuffisants pour répondre à la diversité des conditions particulières des Français : enfants, femmes enceintes, personnes âgées, accidents ponctuels de la vie (bras cassé, béquilles…), allergies…", peut-on lire dans les résultats. En effet, 93 % des personnes ayant un trouble physique ou cognitif ne sont pas en fauteuil, leurs besoins restent donc souvent invisibles et négligés. "La moitié des personnes déclare rencontrer des obstacles à l’hygiène dans les toilettes publiques : qu’il s’agisse de préoccupations personnelles liées à la propreté ou de conditions spécifiques comme l’anxiété, les problèmes de peaux, l’hypersensibilité sensorielle ou encore la parurésie (difficulté à uriner dans un lieu public)."







